dimanche 11 février 2018

Mc 3, 20-35

Lectures bibliques : Mc 2, 18-22 ; Mc 3, 20-35 (voir textes ci-dessous, en bas de page)
Thématique : faire la volonté de Dieu ou une nouvelle définition de la famille des enfants de Dieu
Prédication de Pascal LEFEBVRE / Tonneins, le 11/02/18

* Nous venons d’entendre des textes particuliers… où règne une certaine tension. Où trouver une Bonne Nouvelle dans ces récits de controverse ou de polémique ?… Quels enseignements peut-on en tirer ?

* Dans son évangile, Marc établit un lien entre les propos des Scribes, qui pensent que Jésus déraisonne, qu’il est possédé par une force démoniaque…  et les paroles de ses proches, de sa propre famille, qui croit aussi qu’il a perdu la tête. 

Dans un récit construit « en sandwich », Marc présente la visite des proches de Jésus, qui encadre une controverse avec les Scribes : 

Que reproche-t-on à Jésus exactement ? 

Pour le savoir, il faut relire les épisodes qui précèdent cet évènement… et, plus globalement, il faut se souvenir des gestes et des paroles de Jésus : 

- D’une part, Jésus est considéré comme un gêneur, un prophète rebelle, un révolté, car il remet en question un certain nombre de choses… à commencer par l’interprétation de la Loi qui était celle des Scribes ou des Pharisiens. 

A ses yeux, Dieu demande, avant tout, l’amour du prochain… 
Aucune loi, aucune règle ne peut être contraire à ce commandement fondamental : Toute les règles de pureté, de respect du sabbat, et autres exigences légalistes doivent forcément être secondes par rapport à ce principe premier. 
On se souvient de cette maxime : « le sabbat a été fait pour l’homme, et non l’homme pour le sabbat » (Mc 2,27).

Ainsi, fort de ce critère déterminant - l’amour du prochain - Jésus en vient à opérer des guérisons le jour du sabbat - quitte à remettre en cause le respect stricte d’un sabbat totalement chômé … il en vient à fréquenter et à partager sa table avec ses disciples, mais aussi avec des exclus, des parias, des impurs, des collecteurs d’impôts - quitte à rompre le jeûne et à contrarier les règles de pureté alimentaire… il en vient à toucher des lépreux, des malades, des hommes considérés comme « impurs » - quitte à faire ce qui est interdit… il en vient à pardonner les péchés des humains au nom de Dieu - quitte à scandaliser les bons croyants, etc. 

Jésus se rebelle, dénonce les injustices, dévoile l’hypocrisie et fait tomber le masque de la religion… parce qu’il veut rétablir une communion de l’homme avec lui-même et de l’homme avec Dieu. 
Il n’a de cesse de relever son prochain, de le rendre à lui-même (avec Dieu)… et à une vie sociale… car nombre de principes religieux créait alors de l’exclusion et du mépris. Ce qui semble contraire à la volonté bonne de Dieu. 

Mais ce nouveau chemin… cette voie contestataire… dérange, inévitablement. 

- D’autre part, l’Evangile - tel qu’il nous a été transmis - montre aussi que Jésus proclamait un Dieu accessible à tous (qu’il appelle père : « Notre Père ») et un royaume de Dieu ouvert à tous… à notre portée… un royaume dans lequel chacun est invité… invité à franchir un pas… à changer de vie et à s’engager… pour y entrer… pour se laisser transformer par l’Esprit de Dieu… pour s’engager à vivre une existence juste, en accord avec la justice de Dieu (cf. Mt 6,33). 

En proclamant un Royaume de Dieu ouvert à tous, Jésus allait ainsi à l’encontre de la conception pharisienne de la loi… où il y a les bons croyants et les purs, d’un côté… promis à un avenir radieux avec Dieu… et les mauvais et les impurs, de l’autre… promis à la désapprobation divine…  

Ce faisant, Jésus allait aussi à l’encontre de la conception pharisienne de la famille : car, à l’évidence, Jésus avait choisi de suivre son propre chemin - ce qui ne se faisait pas - plutôt que de se conformer aux habitudes, aux traditions et aux moeurs de sa famille, qui était sans doute fidèle aux règles religieuses ancestrales. 

Dans une société religieuse, marquée par des principes, des traditions, des habitudes, des coutumes… Jésus était devenu le « vilain petit canard » ou plutôt « le canard boiteux » : le rebelle têtu… et cela d’autant plus qu’il invoquait Dieu - son Père - pour justifier ce nouveau comportement. 

Face à ce comportement inacceptable aux yeux de sa famille, aussi bien que des Scribes… les siens - sans doute soumis à une forte pression sociale - et pour éviter d’être mis, eux-mêmes, au ban de la société…  les siens n’ont pas d’autre choix que de tenter de le rappeler à la raison. 

Pour tous, en effet, il était inacceptable que Jésus suive sa propre route, qu’il suive son propre chemin… en y engageant aussi d’autres hommes, en faisant des disciples : ce qui constituait un danger pour l’autorité religieuse… il était inacceptable que Jésus se sente d’abord engagé envers le Père du ciel (comme il le prétendait), plutôt qu’envers les intérêts de sa famille ou de son groupe religieux. 

Les paroles et les gestes de Jésus étaient considérés comme une faute, voire une trahison, par rapport à l’honneur dû à la famille et au clan, au groupe religieux dont il était issu. 

Il est difficile pour nous … 2000 ans plus tard… vivant dans une République laïque… où chacun est relativement libre de ses choix sur bien des plans… il est difficile de réaliser à quel point Jésus est venu briser les frontières tribales, les préjugés et les stéréotypes… et même les frontières religieuses, en transgressant des interdits… en contestant les Scribes… ou en guérissant des païens. 

Si on voulait se projeter dans un environnement plus proche de celui du 1er siècle, il faudrait sans doute transposer les gestes et les paroles de Jésus dans une société marquée par la religion, comme dans certains pays musulmans où les traditions, les habitudes culturelles, alimentaires et vestimentaires sont fortes et créent d’inévitables pressions sociales, que chacun est obligé de respecter… faute d’être mal vu…  de se mettre en marge du clan… ou d’être carrément rejeté ou condamné. 

En France, une femme musulmane peut très bien décider d’enlever son voile, de manger comme les autres, et de ne pas faire le ramadan… même si elle risque de s’exposer à certaines critiques… Mais, a-t-elle cette liberté au Maroc, en Arabie-Saoudite ou au Yemen ? 

(Il en était sans doute de même de même pour un Juif pieux de Judée à l’époque de Jésus.)

Imaginez encore qu’une de ces femmes… qui oserait relativiser les traditions, les règles alimentaires et vestimentaires… en vienne maintenant à dire qu’il est plus important d’aimer son prochain, de prendre soin des plus petits, des plus pauvres… d’accepter, de fréquenter et d’aider les autres croyants… et qu’elle le fasse concrètement dans un de ces pays… il y a fort à parier qu’elle mettrait sa vie en péril… comme certaines ont eu le courage de le faire… pour dénoncer des situations de violence ou simplement la condition de la femme. 

Bien sûr… les choses étaient certainement différentes au 1er siècle de notre ère… mais on peut penser que les pressions sociales et religieuses étaient du même ordre. 

Jésus n’a certainement pas transgresser des interdits pour le plaisir de choquer les gens… mais dans le but de dénoncer des injustices et de réintégrer des personnes exclues dans la société humaine. 

Quoi qu’il en soit… à cause de ces transgressions… certains - à commencer par ses proches - considéraient que Jésus avait dépassé les bornes. 

Ainsi - ayant appris cela - nous dit l’évangéliste Marc - les siens décident donc de quitter leur village pour se saisir de lui. Et affirment que Jésus « a perdu la tête ». 
Pour eux, il n’est plus « normal ». Il est devenu fou. Et il convient maintenant d’employer la force, pour le ramener au sein de la famille, dans les rang du clan. 

* Ce propos - « il a perdu la tête » - est conforté par l’intermède des Lettrés, des Scribes, qui accusent Jésus d’être possédé par « Béelzéboul » le prince des démons ou le prince des mouches (selon la traduction)… par l’intermédiaire duquel, Jésus lui même expulserait d’autres démons. 

Tous les exégètes ne sont pas d’accord sur le sens du nom « Béelzéboul » : il signifierait « le Maître de la maison », le chef suprême des démons. 

Ainsi, de même que la famille de Jésus avait refusé de le suivre, les Lettrés, les Scribes préfèrent l’accuser de complicité avec les démons, plutôt que de discuter sérieusement son enseignement. 

Quand quelqu’un ne répond plus aux normes en vigueurs… ou aux schémas du clan…  la méthode de « rejet défensif » la plus subtile consiste à prétendre que l’adversaire est un malade. On le démonise. On en fait un possédé, un psychopathe : ce qui rend superflu tout débat avec lui. 

Notons que cette méthode, visant à esquiver le débat avec l’opinion des autres, est toujours utilisée aujourd’hui : on qualifie l’adversaire (quel qu’il soit) d’incompétent, d’ignorant ou encore de fanatique, de radical … voire de malade : ce qui dispense de considérer la cause profonde de ses paroles et de ses actes. 

En ouvrant des livres d’histoire… on peut constater que c’est cette méthode de « démonisation » (ou diabolisation) qu’a pratiqué la grande Eglise pendant des siècles, lorsqu’elle se contentait de chasser, d’excommunier ou de bruler comme « hérétiques » ou « sorciers » tous ceux qui pensaient autrement…  qui constituaient un danger potentiel pour l’autorité ou l’orthodoxie … et que l’Eglise majoritaire considérait simplement comme « malades » ou « possédés ». 
(A partir du 16e siècle, bien des « Protestants » en ont payé les frais, bien qu’eux-mêmes aient aussi fait des choses pas très « catholiques ».)

C’est également une méthode qui a fait ses preuves dans le domaine politique, pour réduire l’adversaire au silence ou le ridiculiser publiquement …  une méthode qui est encore employée par certaines institutions, qui prétendent détenir la vérité et qui jouissent d’une autorité morale et légale, comme l’ordre des médecins… qui peut en venir à « démoniser » tel ou tel praticien, parce qu’il utilise de nouvelles méthodes thérapeutiques… susceptibles de mettre à mal les intérêts financiers et l’autorité du clan. 

Aujourd’hui encore, n’a-t-on pas tendance à vouloir exclure ceux qui ne pensent pas comme nous ? … et qui, du coup, par leurs paroles ou leurs actes viennent remettre en question nos fondements ou nos propres manières de penser. 
Face à nos habitudes de société, acceptons-nous réellement et facilement de nous remettre en cause ? 
Rien n’est moins sûr. 

L’urgence écologique le montre, par exemple. Pendant des décennies, on n’a pas pris au sérieux les « prophètes écologiques » et les scientifiques. Et, maintenant, même quand on se dit qu’ils avaient sans doute raison, dès qu’on demande aux gens de changer leur manière de penser ou leurs comportements… des conservatismes apparaissent inévitablement, car des intérêts sont en jeu. 
(La politique de Donald Trump en est un exemple caricatural.)

Pour sa part, Jésus ne se laisse pas enfermer dans ce rôle de psychopathe, de possédé. Il réfute le propos de ses adversaires en racontant une parabole : 
« Comment Satan pourrait-il se dresser contre lui-même ? » 
« Comment l’Adversaire pourrait-il chasser l’Adversaire ? Si un royaume est divisé, c’est la ruine »

C’est une démonstration par l’absurde : ce que disent les Scribes est impossible, car les démons seraient alors sans aucun pouvoir. 

En établissant un rapport, un lien entre la démarche de la famille de Jésus et l’accusation des Scribes, l’évangéliste Marc ne s’intéresse pas seulement à l’histoire de Jésus, en nous montrant qu’il n’a pas été compris et même rejeté par ses propres coreligionnaires, à cause de ses prises de position… Marc nous rappelle (à nous lecteurs ou auditeurs) que nous pouvons nous aussi tomber involontairement dans le même travers qu’eux. 

C’est un avertissement adressé aux Chrétiens… qui peuvent parfois juger ou même stigmatiser ceux qui ne pensent pas comme eux… qu’ils soient à l’intérieur de la communauté chrétienne… ou à l’extérieur de celle-ci. 

Acceptons-nous toujours l’altérité, les différences d’opinions ou manières de vivre la foi… ou l’absence de foi ? 
Cette question s’adresse aussi bien aux Chrétiens ou sympathisants d’autres religions… qu’aux athées. 
Il en va de notre capacité à vivre ensemble, avec nos différences. 

* Dans notre épisode, Jésus va plus loin : il qualifie de péché contre le Souffle de Dieu (contre l’Esprit saint) le comportement des Scribes, qui l’accuse d’être un possédé, parce qu’il les insécurise. 

Pour Jésus, les Scribes agissent ainsi contre leur conscience, car ils doivent sentir au plus profond d’eux-mêmes que Jésus est, avant tout, compatissant et qu’il porte un message important qu’ils ne devraient pas rejeter… mais dont ils se débarrassent simplement par une accusation… au lieu de s’interroger. 

Beaucoup de lecteurs de ce passage sont effrayés par la notion de péché contre l’Esprit… à cause de cette affirmation : 
« Si quelqu’un blasphème contre l’Esprit saint, il reste sans pardon à jamais : il est coupable de péché pour toujours ». 
Forcément… le lecteur s’interroge : suis-je dans cette situation ? Ou l’ai-je été ?

Comment comprendre ces paroles ?

Il me semble que ce que Jésus dénonce ici c’est la falsification volontaire de la vérité… une falsification délibérée qui présente le Bien comme relevant du Mal. 
Il s’agit d’une attitude consistant à diaboliser (à dénoncer comme mauvais) celui qui cherche à toucher les coeurs au nom de Dieu, à les convertir par sa bonté. 

C’est comme si on disait que ce qui relève de Dieu était démoniaque… 
c’est un refus du message de Dieu… refus que l’on maintiendrait, tout en sachant intérieurement où se situe l’action juste et bonne. 

Il nous arrive certainement de pécher par paresse ou par lâcheté… il nous arrive de nous tromper involontairement… mais rassurons-nous … je ne pense pas que nous portions des accusations démoniaques à l’encontre les actions bonnes d’autrui… ou que nous blasphémions volontairement contre Dieu.

D’ailleurs, il faut bien entendre les propos de Jésus : 
Celui qui blasphème contre l’Esprit Saint reste dans l’erreur et se rend impardonnable, tant qu’il persiste dans cette voie, tant qu’il s’y obstine… 
Mais le jour où cet individu arrête de confondre Dieu et le Diable, ce qui est Bon et Mauvais… le jour où il reconnait enfin la main de Dieu - ou son Souffle - dans ce qui est Bon… il cesse d’être dans l’erreur, dans le péché… puisqu’il sort de cette confusion mortifère. 

Ce qui est dit, ici - il me semble… c’est qu’une telle confusion entre le Bien et le Mal nous coupe de l’Esprit saint, de l’inspiration du Souffle de Dieu : 
Il ne s’agit pas seulement d’une faute morale, mais d’une faute relationnelle : le péché, c’est refuser l’agir de Dieu, c’est se couper de la bonté de Dieu, de son Souffle vivifiant. 

* Pour conclure, notre épisode se termine par une deuxième visite de la mère de Jésus et de ses frères. 
Ils restent à l’extérieur de la maison et font appeler Jésus pour qu’il sorte. 
Ils voudraient disposer de lui, mais Jésus ne sort même pas et saisit l’occasion pour évoquer sa nouvelle famille : 

« Les voici, ma mère et mes frères ! Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma soeur, ma mère ». 

A présent, Jésus fait exploser la conception clanique de la religion : 
Appartient à la famille de Dieu, celui qui agit comme Dieu le veut, celui qui accomplit sa volonté… 
C’est une famille spirituelle… elle n’est plus ni charnelle, ni religieuse.

Ce qui créée une communauté nouvelle, plus profonde que les liens familiaux, c’est la relation à Dieu, la disponibilité pour l’engagement à faire sa volonté. 

Ce qui assure la cohésion de cette communauté des « enfants de Dieu », ce n’est pas le confort ni l’intérêt commun, ce n’est pas le clan, l’histoire ancestrale ni l’appartenance religieuse… c’est l’accomplissement de ce que Dieu attend pour l’humanité : à savoir, plus d’amour, de bonté, de justice, de paix, de réconciliation, de soin, de partage, etc. 

Quelle claque pour ses proches et ses coreligionnaires ! 
Quelle révolution ! 
Jésus redéfinit totalement nos appartenances, en fonction d’un nouveau critère : la volonté de Dieu ! 

Les Chrétiens sont ceux qui sont censés se mettre à l’écoute de Dieu et accomplir sa volonté.
Jésus dit ailleurs : « Cherchez d’abord le règne de Dieu et sa justice… et tout le reste vous sera donné en plus… par surcroit. » (Mt 6,33) 

Cette expérience, les Chrétiens n’ont jamais cessé de la faire : de tout temps, ici ou là, ils se sont rassemblés au nom de Jésus, pour chercher Dieu ensemble, pour essayer de discerner sa volonté à travers les Ecritures. Partout où des chercheurs de Dieu se réunissent, il se crée des liens profonds. 

Mais, notre passage de ce jour, nous montre qu’une telle communauté est toujours menacée par un danger : 
Le risque, c’est de sacraliser ce que l’on croit… comme les Scribes ont sacralisé la loi et son application… et de juger autrui… de démoniser ou de diaboliser ceux qui ne pensent pas comme nous. 

Même les membres de la communauté chrétienne courent ce type de risque : Le risque de faire de Jésus une idole… de se faire de lui une image faussée… au lieu d’affronter la provocation de son message… de se mettre réellement à son écoute… et de se laisser déplacer par ses paroles. 

Jésus n’a jamais demandé à ses disciples de l’adorer… de le « sacraliser »… mais il leur a demandé de se mettre enfin à l’écoute de la volonté de Dieu. 

Alors, oui, lorsqu’elle se fige dans des formes… que ce soit sous les traits de la loi… ou sous ceux du Christ… l’Eglise court le danger - aujourd’hui comme hier - de se cramponner à ses images toutes faites de Jésus, au lieu de se laisser questionner et insécuriser par Dieu. 

Ainsi, ce matin et chaque jour, Marc nous oblige, avec ce passage de l’Evangile, à nous interroger sur la volonté de Dieu… à chercher la voie d’une plus grande justice… en essayant d’accomplir la loi d’amour. 

C’est la condition pour que se forme une communauté solide et durable : peu importe sa forme… pourvu qu’elle se mette à chercher Dieu.

Être des frères et soeurs de Jésus Christ, c’est accepter de se mettre à l’écoute de Dieu… un Dieu qui nous appelle et qui nous bouscule… car il nous propose un chemin nouveau. 

Amen. 


Lectures bibliques : Marc 2 et 3 (extraits) : Mc 2, 18-22 ; Mc 3, 20-35

- Pardon et guérison d’un paralysé à Capharnaüm
- Question sur le jeûne. Le vieux et le neuf
18 Les disciples de Jean et les Pharisiens étaient en train de jeûner. Ils viennent dire à Jésus : « Pourquoi, alors que les disciples de Jean et les disciples des Pharisiens jeûnent, tes disciples ne jeûnent-ils pas ? » 19 Jésus leur dit : « Les invités à la noce peuvent-ils jeûner pendant que l’époux est avec eux ? Tant qu’ils ont l’époux avec eux, ils ne peuvent pas jeûner. 20 Mais des jours viendront où l’époux leur aura été enlevé ; alors ils jeûneront, ce jour-là. 21 Personne ne coud une pièce d’étoffe neuve à un vieux vêtement ; sinon le morceau neuf qu’on ajoute tire sur le vieux vêtement, et la déchirure est pire. 22 Personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; sinon, le vin fera éclater les outres, et l’on perd à la fois le vin et les outres ; mais à vin nouveau, outres neuves. »

- Les épis arrachés et l’observation du sabbat
- Guérison un jour de sabbat
- Jésus et Béelzéboul
20 Jésus vient à la maison, et de nouveau la foule se rassemble, à tel point qu’ils ne pouvaient même pas prendre leur repas. 21 A cette nouvelle, les gens de sa parenté vinrent pour s’emparer de lui. Car ils disaient : « Il a perdu la tête. » 22 Et les scribes qui étaient descendus de Jérusalem disaient : « Il a Béelzéboul en lui » et : « C’est par le chef des démons qu’il chasse les démons. » 23 Il les fit venir et il leur disait en paraboles : « Comment Satan peut-il expulser Satan ? 24 Si un royaume est divisé contre lui-même, ce royaume ne peut se maintenir. 25 Si une famille est divisée contre elle-même, cette famille ne pourra pas tenir. 26 Et si Satan s’est dressé contre lui-même et s’il est divisé, il ne peut pas tenir, c’en est fini de lui. 27 Mais personne ne peut entrer dans la maison de l’homme fort et piller ses biens, s’il n’a d’abord ligoté l’homme fort ; alors il pillera sa maison. 28 En vérité, je vous déclare que tout sera pardonné aux fils des hommes, les péchés et les blasphèmes aussi nombreux qu’ils en auront proféré. 29 Mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, il reste sans pardon à jamais : il est coupable de péché pour toujours. » 30 Cela parce qu’ils disaient : « Il a un esprit impur. »

- La vraie parenté de Jésus

31 Arrivent sa mère et ses frères. Restant dehors, ils le firent appeler. 32 La foule était assise autour de lui. On lui dit : « Voici que ta mère et tes frères sont dehors ; ils te cherchent. » 33 Il leur répond : « Qui sont ma mère et mes frères ? » 34 Et, parcourant du regard ceux qui étaient assis en cercle autour de lui, il dit : « Voici ma mère et mes frères. 35 Quiconque fait la volonté de Dieu, voilà mon frère, ma sœur, ma mère. »

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