dimanche 13 mai 2018

Bonheur et paix

Lectures bibliques : Ps 34, 12-15 ; Qo 3, 1-4.8-15 ; Jn 14 & Jn 20 (extraits) = textes en bas de page
Thématique : Bonheur et Paix… Qohélet et Jésus
Prédication de Pascal Lefebvre / Tonneins, le 13/05/18  / culte avec baptême

Ce matin, je vous propose d’explorer deux voies de bonheur : la première suggérée par l’Ecclésiaste (Qohélet), la seconde proposée par Jésus. 

* Nous l’avons entendu à travers un extrait, le sage Qohelet nous introduit dans la réalité de la vie, telle qu’il la voit. 
Pour lui, l’expérience humaine est bien limitée. De la naissance à la mort, il y a un moment pour tout… un temps pour chaque chose.
Par une longue énumération constituée de parallélismes antithétiques, Qohélet insiste sur la complexité de la vie. 

Dans l’existence, tout n’est pas linéaire, tout n’est pas cohérent… il y a - semble-t-il - des contradictions, en fonction des temps et des moments. 

Entre ombre et lumière, il y a parfois des temps destructeurs, tels que les guerres, mais aussi des occasions créatrices de vie que sont, par exemple, la naissance, l’amour ou la paix.

Beaucoup d’occasions dépendent de nous, de notre libre arbitre, de nos choix : planter, bâtir, chercher la paix… D’autres semblent nous échapper, comme naître ou mourrir. 

Nos existences sont prises dans le grand cycle de la vie, qui nous dépasse. 
A l’image des générations qui se succèdent sur la terre, nos vies sont marquées par ce qui passe (la vie individuelle, les occasions de bonheur pour chacun) et ce qui demeure (la vie elle-même, la vie - en général - qui se transmet, que se poursuit d’âge en âge, par-delà les générations). 

Qohélet semble montrer que, dans l’existence humaine, tout est provisoire, rien ne dure, tout change… en même temps, la vie elle-même ne s’arrête jamais… le grand cycle de la vie continue… quoi qu’il arrive. 

Ce motif du temps qui passe avec ses différentes saveurs, et ces diverses couleurs, ouvre une question existentielle : 
Face à ce constat, quel profit y a -t-il pour l’homme ?

« Quel profit y a-t-il pour l’homme dans toute la peine qu’il peine sous le soleil ? » (Qo 1,3) 
« Quel profit à l’artisan du travail qu’il fait ? » (Qo 3,9) 

Autrement dit : qu’est-ce qu’on est en droit de retirer de tout ce qu’on fait ?
C’est la question légitime de quelqu’un qui s’interroge sur le sens de la vie… sur la possibilité du bonheur. Et qui semble éprouver, parfois, une lassitude… une fatigue… face à la vie : A quoi bon demande-t-il ? Quel sens tout cela a-t-il ? 

Cette question ouvre Qohélet sur un constat de modestie : 
Pour lui, l’existence humaine est trop limitée… la connaissance humaine est trop fragmentaire… pour percevoir le sens de la vie. Car, l’homme ne peut franchir les limites du temps présent. 
Seul Dieu le peut. Le sens de la vie lui appartient, à Lui seul. 

C’est ce que Qohélet affirme dans ce verset - Je cite :
« Dieu fait toute chose agréable en son temps ; au coeur de l’homme, il donne même la pensée de l’éternité, sans que l’homme puisse trouver l’oeuvre que Dieu fait du début jusqu’à la fin » (3,11).

Cette réflexion du sage débouche sur deux ouvertures positives qui invitent à la reconnaissance : Quelle reconnaissance ? 
- Premièrement, savoir se réjouir de la vie, de ce qui nous est donné.
- Deuxièmement, respecter Dieu - le craindre - c’est-à-dire éprouver du respect et de la confiance devant sa face. 

Face aux aspects contradictoires de la vie, dont la connaissance humaine limitée ne permet pas de comprendre la cohérence… face à l’immensité de l’oeuvre de Dieu… Qohélet désigne cette voie de sagesse selon laquelle il est possible - malgré tout - de trouver du bonheur, dans les moindres instants plaisants de la vie.  Je le cite à nouveau :

« J’ai reconnu qu’il n’y a rien de bon pour les hommes, sinon de trouver du plaisir et de faire le bien durant leur vie.
Mais aussi, tout homme, qui mange, boit et goûte au bonheur en toute sa peine, cela est un don de Dieu ». (3, 12-13)

Ainsi donc, selon le sage, il nous revient de saisir les occasions de bonheur - de bien être - qui se présentent à nous dans les choses simples de la vie : manger, boire, se faire plaisir.

Il précise que toutes ces petites choses - qui participent au bonheur de vivre - sont des dons de Dieu. 

Cette invitation à accueillir et à saisir les occasions de bonheur qui passent, ouvre le lecteur au thème du respect - de la confiance - de la crainte de Dieu : 
La crainte, non pas au sens de la méfiance, mais de la conscience que tout vient de Dieu.

Je cite à nouveau la fin du passage que nous avons entendu :
« J’ai reconnu que tout ce que fait Dieu, cela durera toujours ; il n’y a rien à y ajouter, rien à y retrancher, c’est Dieu qui fait en sorte qu’on ait de la crainte - du respect - devant sa face.
Ce qui est arrivé, c’est ce qui est déjà, et ce qui arrivera existe déjà, mais Dieu va rechercher ce qui a disparu. » (3, 14-15) 

Pour Qohélet l’action de Dieu est belle (il fait toute chose agréable en son temps -v 11) et elle est éternelle. 
Le sens de la vie appartient à Dieu seul. Car, Il est à l’origine de tout ce qui se fait de bon pour l’homme. 

De son côté, l’action de l’homme reste besogneuse, provisoire et éphémère… mais peu importe. 

En prenant acte de ses limites, le sage acquiert une conviction forte : les joies simples de l’existence sont ce qui revient à l’homme, au temps voulu par Dieu. 
Pour profiter de la vie, pour en apprécier les saveurs, il convient donc d’accueillir ce que la vie nous donne… il convient d’accorder son temps avec celui de Dieu.

Même si le plan divin demeure obscure aux yeux des hommes… même si nous sommes contraints d’accepter nos limites … il est possible d’apprécier les bons côtés de la vie qui se présentent… en ayant conscience, d’une part, que la vie nous offre des joies agréables, bien qu’éphémères… et, d’autre part, que tous ces bons côtés viennent de Dieu : qu’ils trouvent leur origine en Dieu.

En d’autres termes, « craindre » Dieu revient à accepter de jouir des biens qu’il nous offre gratuitement. C’est également consentir à entrer en relation avec Celui-là seul qui connaît tout. 
« Craindre Dieu » signifie donc s’en remettre à Lui dans la confiance. 

Chers amis… c’est donc le premier point que nous pouvons retenir sur ce thème du « bonheur » que nous abordons aujourd’hui. 

Pour l’Ecclésiaste… le bonheur ne se trouve pas au bout d’efforts surhumains… il n’est pas à arracher, mais à accueillir, quand il passe. 
Il se cueille dans le présent, comme le fruit tangible d’un don de Dieu à recevoir.

C’est - je crois - un état d’esprit, une attitude : de modestie, d’humilité, mais aussi de disponibilité intérieure, d’accueil, d’attention… qui nous permet de saisir les petits bonheur de la vie… qui se présentent à nous aux temps favorables. 

L’homme peut avoir part au bonheur. Cette « part », il y accède par sa capacité d’émerveillement et de jouissance… par sa capacité d’apprécier les bons côtés de la vie (Ec 3, 12-13), en jouissant des bonnes choses que lui procure son travail (Ec 2,24 ; 3, 13.22 ; 5,17 ; 9,7-10) dans le présent… indépendamment de ce qui adviendra dans l’avenir.

C’est une sagesse simple… qui consiste à prendre acte des moindres instants de plaisir et à s’en réjouir. Mais cette sagesse implique de prendre le temps d’être heureux… car, il est question de remarquer, d’accueillir les instants de bien-être et de joie, lorsqu’ils sont à portée de main. 

Le bonheur, ce serait donc d’abord une attitude, un art de vivre au jour le jour, dans la disponibilité et la reconnaissance… en accueillant la vie comme elle vient, comme un don de Dieu, tout en gardant les pieds sur terre.

Lorsqu’on s’approche d’un petit enfant… comme c’est le cas aujourd’hui… pour ce baptême… on se dit que « oui » le bonheur est là : l’être humain est une merveille de la création… une oeuvre magnifique de Dieu… On peut se réjouir pour le bonheur et la joie qui nous est donnée de partager la vie et l’amour de cette petite créature, qui porte quelque chose de divin en elle… une étincelle de l’amour de Dieu. 

* J’en viens maintenant à mon deuxième point : Après le bonheur… comme capacité et disponibilité à accueillir les belles et bonnes choses de la vie… le bonheur, comme capacité et disponibilité pour entrer dans la paix, la paix qui vient de Dieu.

Après avoir interrogé une jeune maman sur sa vision du bonheur… et avoir constaté que Qohélet nous parle aussi de cela…  je demandais la semaine passée à une dame d’un certain âge - qui a une bonne expérience de la vie - qu’est-ce que c’était pour elle le bonheur ?

Elle m’a répondu, le bonheur, c’est la paix ! 
Je dois dire que cette réponse m’a fait réfléchir… et m’a renvoyé vers ce que dit Jésus dans l’évangile de Jean. 

La paix… la paix : mais, qu’est-ce que la paix ?

La paix, c’est d’abord le contraire de l’angoisse, de l’inquiétude, des soucis. 
La paix, c’est aussi des relations accordées, bonnes et calmes avec les autres. 
La paix, c’est la concorde, la tranquillité, régnant en soi et dans les rapports entre plusieurs personnes. 

Oui… tout cela est beau et bon… c’est précieux… mais la paix - la vraie paix - n’est-ce pas encore autre chose ?

Je veux dire… Jésus n’a jamais dit : je vous fiche la paix… je vous laisse tranquille… Mais « je vous laisse la paix, je vous donne ma paix » (cf. Jn 14,27).

Il nous parle de la paix de l’âme… de la paix de l’esprit qui vient de Dieu. 

Dans la Bible, la paix est plénitude de vie. Elle est liée à l’idée d’achèvement, d’accomplissement, de plénitude.

« Être en paix » est lié au fait d’être intact, sauvé, unifié (accordé, uni) à Dieu. 

Cette paix… elle vient de Dieu. 
Elle fait que nous ne percevons plus aucun trouble, plus aucune inquiétude… nous sommes dans un état de pleine confiance (et conscience) avec Dieu… nous sommes en communion avec Dieu et avec nous-mêmes. Et dès lors, nous sommes pleinement sereins… quelles que soient les circonstances extérieures. 

Dans l’évangile selon Jean, il est intéressant de souligner que Jésus, au moment où il va partir, au moment où il sait que sa mort est proche, fait une promesse à ses disciples : il leur promet la paix… il affirme que c’est l’Esprit saint… le Souffle de Dieu… qu’ils vont recevoir, qui leur donnera cette paix véritable : la paix de l’âme (cf. Jn 14 & Jn 20). 

Jésus, le Messie, le Prince de la paix… promet la présence, la venue prochaine du Saint Esprit qui apportera la paix. 

Cette promesse semble s’être réalisée, après sa mort. Puisque lors d’une expérience spirituelle inouïe que raconte Jean, les disciples discernent la présence du Ressuscité et reçoivent son Souffle. 

Je cite à nouveau ces versets : « A nouveau, Jésus leur dit : "La paix soit avec vous. Comme le Père m’a envoyé, à mon tour je vous envoie." Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et leur dit : "Recevez l’Esprit Saint" » (cf. Jn 20, 21-22)

Il semble que cette affirmation ouvre à tous les disciples du Christ un chemin … une promesse de bonheur, de plénitude : 
Jésus nous invite à trouver la paix de l’âme dans la présence de Dieu, dans la confiance en Dieu. 
Quelles que soient les vicissitudes de la vie et les obstacles, il est possible de trouver la paix dans la présence de Dieu, dans la méditation… dans le coeur à coeur avec son Esprit saint. 

C’est une voie de bonheur que Jésus nous propose, qui est liée au fait d’apprendre à lâcher-prise, à faire totalement confiance à Dieu.

Face aux inquiétudes, aux angoisses, à toutes nos peurs … je crois que nous avons tous besoin de cet Esprit de paix que Jésus est venu transmettre à ses disciples. Il rappelle qu’il nous est offert. 

Pour le recevoir, Jésus nous invite à entrer dans le lâcher-prise, dans la confiance… il nous invite à remettre à Dieu tous nos soucis, à lui confier… et, dès lors, à recevoir son Esprit de paix.

Il me semble que cette possibilité que Jésus nous ouvre, est une réalité que nous ne saisissons pas toujours : Dans nos existences, nous sommes souvent pris dans le flot de la vie, dans les activités, les projets, les problèmes, les inquiétudes, les préoccupations… et, nous ne prenons pas toujours le temps de nous arrêter, pour méditer, pour ressentir et recevoir cette paix qui vient de Dieu. 

J’entends là une invitation à nous rendre disponibles, pour recevoir cette paix. Jésus nous rappelle que c’est dans le détachement et la confiance que nous pouvons explorer cette paix véritable… synonyme de bonheur. 

Evidement, parvenir à se détacher de ses préoccupations matérielles, de ses soucis, de ses inquiétudes, mais aussi de ses projets, de ses désirs, de ses souhaits… est une chose difficile. 
C’est, en quelque sorte, consentir à un abandon, un lâcher prise… 

Cela signifie d’accepter que tout ne dépend pas de soi…  qu’on peut faire ce qu’on a à faire… et aussi remettre le résultat à Dieu.
On peut confier tout cela (toutes ses préoccupations) au Seigneur, pour trouver la paix de l’esprit… pour trouver le chemin du bonheur dans une relation de confiance en la vie et en Dieu.

Jésus disait : « venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau… et je vous donnerez le repos ! » (cf. Mt 11,28)
Ailleurs, il disait encore : « Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira. En effet, quiconque demande reçoit, qui cherche trouve, et à qui frappe on ouvrira. […] Si vous… vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison le Père céleste donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent. » (cf. Lc 11,9-13). 
Il nous propose de faire confiance à Dieu et lui demander son Esprit saint, pour vivre chaque jour de sa paix. 

En ce jour de joie… c’est tout ce que nous pouvons souhaiter à la petite Victoria qui vient de recevoir le baptême : qu’elle puisse écouter Qohélet (pour profiter des bonnes choses de la vie) et Jésus (pour trouver la voie de la paix et de la confiance)… car Dieu nous aime et veut notre bonheur… il nous propose de suivre Jésus pour trouver la voie de notre propre accomplissement … pour trouver le chemin du bonheur avec les autres.  

Amen. 


Textes bibliques

Introduction

Pour préparer le culte d’aujourd’hui et le baptême de Victoria, j’ai rencontré à plusieurs reprises Elodie - sa maman. 
Avec Elodie, nous avons choisi de méditer sur le thème du bonheur, car quand on est la maman d’une belle petite fille comme ça… on a forcément envie de parler du bonheur de vivre. 
Certes, la vie n’est pas un long fleuve tranquille… il y a parfois des épreuves et des difficultés… mais il y a aussi des moments de joie… et c’est là - dans ces moments heureux - qu’on se dit que la vie vaut le coût… qu’elle peut être belle. On s’inscrit alors dans la reconnaissance et la gratitude. 
Aujourd’hui - en ce jour de joie et de baptême - je vous propose donc d’explorer ce thème du bonheur à travers quelques lectures bibliques : 

Lectures

Rm 12, 12-18 (Volonté de Dieu / au cours du culte)
Soyez joyeux dans l’espérance, patients dans la détresse, persévérants dans la prière. Soyez solidaires des saints [des croyants/ des frères] dans le besoin, exercez l’hospitalité avec empressement. Bénissez ceux qui vous persécutent ; bénissez et ne maudissez pas. Réjouissez-vous avec ceux qui sont dans la joie, pleurez avec ceux qui pleurent. Soyez bien d’accord entre vous : n’ayez pas le goût des grandeurs, mais laissez-vous attirer par ce qui est humble. Ne vous prenez pas pour des sages. Ne rendez à personne le mal pour le mal ; ayez à cœur de faire le bien devant tous les hommes. S’il est possible, pour autant que cela dépend de vous, vivez en paix avec tous les hommes

Ps 34, 12-15
Fils, venez m’écouter !
Je vous enseignerai la crainte [le respect] du SEIGNEUR.
Quelqu’un aime-t-il la vie ?
Veut-on voir des jours heureux ?
Garde ta langue du mal
et tes lèvres des médisances.
Evite le mal, agis bien,
recherche la paix et poursuis-la !

Qo 3, 1-4. 8-15
Il y a un moment pour tout
et un temps pour chaque chose sous le ciel :
un temps pour enfanter et un temps pour mourir,
un temps pour planter et un temps pour arracher le plant,
un temps pour tuer et un temps pour guérir,
un temps pour saper et un temps pour bâtir,

un temps pour pleurer et un temps pour rire,
un temps pour se lamenter et un temps pour danser, […]
un temps pour aimer et un temps pour haïr,
un temps de guerre et un temps de paix.

Quel profit a l’artisan du travail qu’il fait ?
Je vois l’occupation que Dieu a donnée
aux fils d’Adam pour qu’ils s’y occupent.
Il fait toute chose belle en son temps ;
à leur cœur il donne même le sens de la durée (la pensée de l’éternité)
sans que l’homme puisse découvrir
l’œuvre que fait Dieu depuis le début jusqu’à la fin.

Je sais qu’il n’y a rien de bon pour lui
que de se réjouir et de se donner du bon temps durant sa vie.
Et puis, tout homme qui mange et boit
et goûte au bonheur en tout son travail,
cela, c’est un don de Dieu.
Je sais que tout ce que fait Dieu, cela durera toujours ;
il n’y a rien à y ajouter, ni rien à en retrancher,
et Dieu fait en sorte qu’on ait de la crainte [du respect] devant sa face.

Ce qui est a déjà été, et ce qui sera a déjà été,
et Dieu va rechercher ce qui a disparu.

Jn 14, 15-17. 25-28a
« Si vous m’aimez, vous vous appliquerez à observer mes commandements ; moi, je prierai le Père : il vous donnera un autre Paraclet (un avocat, un protecteur) qui restera avec vous pour toujours. C’est lui l’Esprit de vérité, celui que le monde est incapable d’accueillir parce qu’il ne le voit pas et qu’il ne le connaît pas. Vous, vous le connaissez, car il demeure auprès de vous et il est en vous. […] Je vous ai dit ces choses tandis que je demeurais auprès de vous ; le Paraclet, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses et vous fera ressouvenir de tout ce que je vous ai dit. Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. Que votre cœur cesse de se troubler et de craindre. Vous l’avez entendu, je vous ai dit : « Je m’en vais et je viens à vous ».

Jn 20, 19-22

Le soir de ce même jour qui était le premier de la semaine, alors que, par crainte des autorités juives, les portes de la maison où se trouvaient les disciples étaient verrouillées, Jésus vint, il se tint au milieu d’eux et il leur dit : « La paix soit avec vous. » Tout en parlant, il leur montra ses mains et son côté. En voyant le Seigneur, les disciples furent tout à la joie. Alors, à nouveau, Jésus leur dit : « La paix soit avec vous. Comme le Père m’a envoyé, à mon tour je vous envoie. » Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et leur dit : « Recevez l’Esprit Saint ». 

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