dimanche 17 novembre 2013

2 Co 4,16

Que cherchons-nous ?
Lectures bibliques : Jn 1, 35-45 ; Ph 3,1- 4,1 ; 2 Co 4,16 - 5,9
Prédication de Pascal LEFEBVRE / Tonneins, le 17/11/13.

Après quoi courons-nous ? Quel est notre but, notre objectif, notre visée dans la vie ?

Voilà, chers amis, quelques questions essentielles que les épîtres de Paul viennent nous poser ce matin.

Nous voyons dans notre monde des attitudes les plus diverses, les plus paradoxales… et cela peut nous interroger :
- Certains semblent courir en tous sens, dans un activisme sans borne… parfois d’ailleurs après des chimères, des choses qui, finalement, peuvent nous paraître vaines.
Ils finissent, bien souvent, par s’épuiser. On ne compte plus, autour de nous, les burn-out, les syndromes d’épuisement professionnel.
- D’autres, au contraire, semblent ne plus avoir aucun but. Ils vivent sans désir, sans projet, sans direction.
C’est parfois le cas de personnes qui s’enlisent dans la précarité… à la limite de la survie… qui n’ont plus aucun projet pour demain… si ce n’est de vivre au jour le jour. Nous en rencontrons dans le cadre de l’Entraide.
Mais ça peut aussi être le cas d’autres personnes qui arrivent à la retraite, après une vie professionnelle active et intense… et qui, tout d’un coup, se trouvent un peu dans le vide… livrées à elles-mêmes.

Alors… après quoi courrons-nous véritablement ?
Qu’est-ce qui nous fait avancer dans l’existence ?

Au cours des visites pastorales que j’ai l’occasion de faire chez les uns et les autres… ou parfois même à l’hôpital… j’ai la chance de rencontrer des personnes très différentes : des jeunes, des personnes âgées, des personnes qui vivent avec un handicap, des gens qui vivent au seuil de pauvreté, dans la précarité… ou des personnes aisées et même riches… et je dois dire que je suis parfois étonné… surpris par une chose : Comment se fait-il que certains semblent avoir un dynamisme intérieur, une volonté de vie à toutes épreuves, quel que soit leur âge, leur état de santé ou leur fortune… tandis que d’autres (de tous âges et de toutes conditions) sont parfois (ou souvent) fatigués, las, démoralisés… pour ne pas dire, déprimés.

Il me semble que la différence entre ces deux catégories de personnes… dont je trace ici un portrait – il est vrai – un peu caricatural… se situe sur deux plans :

- Le 1er a un lien avec notre manière de regarder la vie et d’accueillir les personnes et les événements qui la traversent.

Oui… notre vie est faite d’heureuses coïncidences, de surprises, de belles rencontres, mais aussi – malheureusement – de mauvais choix, d’épreuves, de ruptures, de difficultés.

Parmi celles-ci, la maladie et le deuil peuvent parfois être très éprouvants et même dramatiques. Et nous avons tous une manière d’accueillir ces difficultés et de réagir qui nous est propre… en fonction de notre caractère, de notre éducation, de notre état de santé, de notre histoire personnelle, etc.

Pour autant, je me pose une question : Quelle place occupe notre spiritualité dans le regard que nous portons sur la vie ? Quelle influence a-t-elle ?
Est-ce que la foi et la confiance qui nous animent, peuvent modifier notre regard sur ces événements ?... en tout cas, sur la manière, dont nous pouvons les recevoir ?

Je veux dire, par là… Certes, des événements peuvent parfois venir nous secouer et nous bousculer jusque dans les profondeurs de l’existence, jusqu’à perturber durablement notre quotidien… Certes, il y a même parfois un travail de deuil à accomplir, quand ce quotidien est menacé, quand des événements imposent de nous adapter ou d’envisager un nouveau mode de vie… Mais précisément, quand nous sommes confrontés à ce genre de difficultés qui viennent réduire notre vie – ce qui peut-être le cas de la vieillesse, de la maladie, de pertes d’autonomie – qu’est-ce qui peut nous aider, nous permettre de faire ce travail de deuil, d’acceptation de nouvelles limites ?… qu’est-ce qui nous permet de dépasser l’épreuve, de surmonter les difficultés ?

C’est d’abord – je crois – le soutien de nos proches, de notre famille, de nos amis. C’est là une chose essentielle !

Mais, n’est-ce pas aussi la foi, le courage que Dieu nous donne ?
N’est-ce pas le désir de continuer à l’appeler, à le chercher… à espérer ? N’est-ce pas comme le dit l’apôtre Paul, le fait de considérer toutes ces réalités qui s’imposent à nous (qu’elles soient joyeuses ou particulièrement pénibles) comme des réalités avant-dernières et non comme des réalités dernières.

Bien sûr, cela n’enlève rien à la virulence des faits et des épreuves, mais cela permet sans doute de les considérer autrement.

C’est en ce sens que Paul écrit à sa communauté rassemblée à Corinthe : « C’est pourquoi ne perdons pas courage et même si, en nous, l’homme extérieur va vers sa ruine, l’homme intérieur [lui] se renouvelle de jour en jour » (2 Co 4, 16). 

Au fond, ce que Paul nous dit, c’est qu’il a, en lui, une force plus grande, plus puissante que toutes les épreuves extérieures qu’il pourrait subir… y compris l’épreuve du temps, de la vieillesse et de la maladie… et cette force, c’est la foi qui l’anime, c’est le fruit de sa rencontre avec le Christ, qui mobilise toute son énergie, tout son désir[1], tout son élan vital, dans une quête, une course effrénée en avant.

C’est ce qu’il expliquait, des années plus tôt, aux Philippiens :
En rencontrant le Christ sur le chemin de Damas, il a tout perdu… sa situation, sa renommée, ses certitudes… mais, là pourtant, il a trouvé la perle précieuse, l’unique : le sens ultime de son existence… le chemin.
Dès lors, il court en avant… sa vie est animée par un but, une préoccupation ultime.

Il s’agit désormais, pour lui, de suivre le Christ, de le connaître et de prendre part à sa puissance de résurrection (cf. Ph 3, 10).
« Mon seul souci – dit-il – oubliant le chemin parcouru et tout tendu en avant, je m’élance vers le but, en vue du prix attaché à l’appel d’en haut que Dieu nous adresse en Jésus Christ » (Ph 3, 14).

En d’autres termes, Paul a placé toute sa confiance, tout son désir, le sens dernier de son existence, en Dieu.
Et c’est ce désir de Dieu qui le tient, qui l’anime, qui lui donne force et courage, pour continuer à avancer, malgré les vents contraires… pour poursuivre sa route et sa course, malgré les difficultés.

- Et c’est là le 2ème point que je voudrais souligner avec vous ce matin :
Au delà de notre manière de regarder la vie (c’était le 1er point)… Qu’est-ce qui nous anime véritablement ? Qu’est-ce qui nous rend vivant ? Qu’est-ce qui mobilise notre désir ?
Sur quoi ou sur qui nous appuyons-nous pour garder courage… pour poursuivre la route… et continuer à avancer ?

La différence entre Paul et celui ou celle qui se sent découragé, fatigué, las de la vie… c’est que l’apôtre, lui, a un but, une visée, une orientation. Il est animé par un projet : revêtir le Christ, vivre selon la volonté de Dieu, en communion avec Lui.

Alors, en écoutant Paul… posons-nous personnellement la question : Qu’en est-il pour nous ?
Qui que nous soyons, quel que soit notre âge, notre situation… avons-nous encore des projets ? Sommes-nous encore mobilisés, animés par quelque chose ou quelqu’un au plus profond de notre être ?
Et si oui… que cherchons-nous ?

C’est exactement la question que pose Jésus aux premiers disciples qui commencent à le suivre : « que cherchez-vous » (Jn 1, 38) ?

Oui… que cherchons-nous ? Qu’attendons-nous ? Que voulons-nous ?
Pourquoi sommes-nous venus au culte, ce matin ?

Je crois que si nous sommes ici, c’est parce que nous avons accepté d’être des pauvres…  que nous nous reconnaissons comme tels.
Nous sommes ici dans ce temple, parce que nous ne nous suffisons pas à nous-mêmes… parce que nous sommes en quête de Dieu, en quête d’un Autre… et que nous voulons vivre cette recherche spirituelle avec d’autres.

Nous sommes ici… peut-être pour chercher des réponses, un réconfort, une consolation, un apaisement, une guérison intérieure… mais, plus fondamentalement encore, je crois que nous sommes ici parce que nous sommes animés d’un désir, d’une préoccupation ultime :
Nous croyons que le sens dernier de notre existence ne se trouve pas en nous-mêmes, dans notre avoir ou notre pouvoir, dans nos richesses ou nos biens, mais qu’il se trouve ailleurs : en Dieu.

En d’autres termes… si nous sommes ici, c’est que, d’une façon ou d’une autre, nous avons fait nôtre les paroles du psalmiste, qui crie à Dieu, dans le psaume 63 : « O Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l'aurore ; mon âme a soif de toi… »
Il ajoute un peu plus loin : « ta bonté fidèle vaut mieux que la vie ».

En tant que Chrétiens, nous croyons que l’amour de Dieu pour nous, est le bien suprême, le bien le plus précieux.
Quel que soit notre avenir, quoi qu’il puisse nous arriver – y compris la maladie, la vieillesse et même la mort inéluctable – nous sommes aimés de Dieu et rien ne peut nous séparer de son amour (cf. Rm 8, 38-39).

Si nous sommes ici… rassemblés, ce matin… c’est que nous pensons que Dieu a un projet de vie pour l’humanité, pour chacun et chacune d’entre nous.
Et, bien entendu, nous avons le désir d’y voir plus clair dans le dessein de Dieu pour les humains.
Nous cherchons à en savoir plus… en essayant de discerner, plus précisément, quel est ce projet, cette voie, ce chemin que Dieu nous propose… pour essayer de nous orienter aux mieux… de nous accorder le plus fidèlement possible à sa volonté... sa volonté de salut, de justice et de paix pour tous les hommes.

C’est là… la quête, la préoccupation, la recherche qui nous anime, en tant que croyants : Connaître et vivre selon la volonté de Dieu… essayer de nous accorder à son projet, à son Royaume (comme dirait Jésus)… pour y entrer, pour y prendre part… pour que ce règne de Dieu dans notre vie et notre monde s’accomplisse sur la terre comme au ciel (comme nous le disons dans la prière du « Notre Père »)… et que nous soyons des artisans, des témoins, des promoteurs de ce monde nouveau que Dieu désire pour l’humanité.[2]

Pour exprimer cet « ardent désir » de vivre selon la volonté de Dieu, cette attente d’une vie en communion avec le Seigneur, Paul utilise un vocabulaire particulier : il parle en termes de « participation » … participation à la vie du Christ… du Ressuscité.

Il appelle les disciples à vivre EN Christ, à nous conformer à l’image du Christ (cf. Rm 8, 29 ; Ga 4, 19), à revêtir Christ (cf. Rm 13, 14) comme une habitation céleste (cf. 2 Co 5, 2ss), comme un nouveau vêtement que nous mettrions sur l’autre, sur notre vêtement éphémère, provisoire et terrestre.

Il s’agit au fond de prendre part à la vie du Christ… de devenir, comme Jésus, « fils de Dieu », chercheur de Dieu, orienté vers l’ultime et l’éternel, vers la relation à Dieu et à notre prochain, plutôt que vers le périssable et le provisoire :
« Notre objectif – dit Paul – n’est pas ce qui se voit, mais ce qui ne se voit pas ; ce qui se voit est provisoire, mais ce qui ne se voit pas est éternel » (cf. 2 Co 4, 18).

Ce qui permet de revêtir peu à peu le Christ, de nous conformer progressivement – de plus en plus, de mieux en mieux – à la volonté de Dieu… ce sont les arrhes de l’Esprit, c’est le souffle de Dieu (cf. 2 Co 5,5 ; Ep 4, 23 ; Jn 3, 8).[3]

Pour peu qu’on accepte de lui faire confiance… de lui faire de la place dans notre vie… ce souffle, cet Esprit vient habiter en nous. Il vient guider notre désir et peu à peu nous transformer de l’intérieur… pour faire émerger un « être nouveau », une « nouvelle créature » comme le dit l’apôtre Paul (cf. Ep 4, 24 ; 2 Co 5, 17).

Evidemment… ce genre d’affirmation… qui nous invite à une quête spirituelle, à chercher ce qui ne se voit pas, à développer en nous une dimension d’éternité… peut surprendre et même déranger, dans une société matérialiste et consumériste, comme la nôtre… dans un monde qui se contente, bien souvent, des apparences.

Dans notre monde d’aujourd’hui… quelle place ce genre de discours – qui appelle à une croissance spirituelle, plutôt qu’économique – peut-il encore trouver ?

Paradoxalement… je crois que cette recherche n’est pas l’apanage des Chrétiens.
Ce serait une erreur de penser que la plupart des personnes ne visent qu’un bonheur matérialiste.
Les pratiquants des autres religions – Juifs, Musulmans, Sikhs – ont cette même préoccupation. Mais ce ne sont pas les seuls.
De nos jours, en réalité, beaucoup de nos contemporains sont en quête de spiritualité… en quête de sens, pour leur vie.
On voit se développer de plus en plus d’ateliers de développement personnel, de propositions de coaching individuel.
Ici ou là, apparaissent des propositions de formations. En ville – lors d’un déplacement à Strasbourg – j’ai récemment vu une affiche : « Atelier de croissance personnelle - Oser se construire pour mieux vivre ».

Si on peut se réjouir de cette nouvelle demande de spiritualité… il faut, pourtant, interroger ce type d’offres :
- Quels en sont les buts visés ? … Se recentrer, développer son égo et la confiance en soi… certainement ! Mais est-ce dans l’objectif de retrouver le chemin de la relation et de l’attention à autrui ?
- Par ailleurs, est-ce que « je me construis » moi-même, tout seul, par mes seules forces ou est-ce à travers la Parole d’un Autre, le dialogue avec un autre.
- Dit autrement, est-ce que le salut réside en moi, en mon accomplissement individuel, ou est-ce que je le reçois d’un Autre… un Autre qui m’offre son amour et sa grâce pour avancer, pour me transformer personnellement et pour me permettre de changer de regard sur le monde, de modifier mon rapport et mes relations avec les autres (jusqu’à aimer mon prochain, comme moi-même… jusqu’à aimer mes ennemis aussi bien que mes amis).

Le salut de Dieu, révélé par Jésus Christ, est certes un salut qui passe par l’individu, par les personnes, mais ce n’est pas un salut égocentrique et égoïste, c’est un salut qui vise le monde, dans sa dimension collective et universelle.
D’ailleurs, quel sens aurait un salut qui ne concernerait que quelques individus isolés, choisis et triés sur le volet pour leur perfection ?

Le salut de Dieu s’adresse à tous. Jésus n’a pas cherché à se sauver tout seul dans son coin (bien qu’un des malfaiteurs, suspendu à la Croix, le lui ait suggéré (cf. Lc 23,39)).
Le message de salut qu’il a véhiculé s’adressait à tous les humains, à commencer par ceux que la religion instituée de l’époque jugeait indignes : les petits, les exclus, les rejetés, les parias (boiteux, aveugles, collecteurs d’impôts, prostituées).

La libération, la guérison et la résurrection (au sens du relèvement) que Jésus est venu manifester, ne sont jamais déconnectées, dans les évangiles, de la préoccupation de l’autre, de la recherche de la justice et de la paix.
Et cela nous ne devons pas l’oublier, lorsque nous voyons fleurir de nouvelles formes de spiritualité visant le bien-être des individus.
« Oui » au bien-être personnel !... « oui » à l’épanouissement des individus… s’ils sont couplés avec le bien-être des autres, des frères et des sœurs… s’ils s’inscrivent dans une finalité relationnelle…pour nous permettre de vivre des relations plus paisibles, plus épanouies, plus généreuses avec les autres.

Par ailleurs… et pour conclure… il faut s’interroger sur un dernier point concernant ces offres spirituelles, c’est la question du temps :

Je crois que beaucoup de nos contemporains ne vont pas bien… parce qu’ils cherchent, à juste titre, autre chose, un autre modèle de société… face à un capitalisme en crise permanente… face à un mode de vie consumériste qui montre, de plus en plus, ses limites et ses failles.
Mais, en même temps, on ne répond pas à des attentes spirituelles à coup de baguettes magiques.

Une collègue pasteure en Allemagne me racontait récemment qu’à proximité de son presbytère protestant se sont installés d’un côté, un astrologue, et, de l’autre, une sorte de "guérisseur" (selon ses dires).
Je crois qu’on fait fausse route quand on pense que quelqu’un pourrait accomplir un acte de guérison, de libération, de salut, de façon magique et instantanée… sans que nous ayons, nous-mêmes, à y prendre part.
Nous vivons, certes, dans une société de l’immédiateté, où l’on veut tout tout-de-suite, mais c’est une erreur de croire que le salut va surgir, comme ça, en deux séances avec un guérisseur, un astrologue ou un psychanalyste.

Il me semble, plus fondamentalement, que le salut comme « participation à la vie du Christ »… le salut dont Paul nous parle… est un salut qui prend du temps… un salut qui exige un travail lent et progressif d’appropriation, de transformation.
(Paul nous parle d’un renouvellement de jour en jour de son être intérieur… pas de quelque chose de ponctuel et d’instantané. (cf. 2 Co 4, 16))

Bien sûr… il arrive que la foi surgisse dans l’immédiateté de la rencontre avec le Christ. Mais elle nécessite, ensuite, un processus d’apprentissage, un long temps d’appropriation.

Il faut donc faire le deuil de toute solution apriori magique et immédiate…  et faire comprendre aux personnes que vous connaissez (qui semblent animées par des questions essentielles, par une réelle quête spirituelle) que cela prend du temps… que le don de Dieu – le salut et la foi – sont bien offerts gratuitement, mais qu’ils nécessitent adhésion, engagement et maturation : un enracinement dans l’existence… pour réellement être à même de nous transformer.

C’est d’ailleurs, sans doute, un point commun aux trois vertus théologales présentées par Paul – la foi, l’espérance et l’amour (cf. 1 Co 13,13) : Elles s’inscrivent toutes dans la durée. Elles nécessitent patience et persévérance.

Alors… chers amis, frères et sœurs… repartons ce matin avec cette Bonne Nouvelle :
Poursuivons notre quête… continuons à chercher Dieu… à nous placer devant lui, à écouter sa Parole, … à laisser son souffle habiter en nous… pour qu’il nous transforme peu à peu.
C’est ce désir de Dieu, cette soif, qui nous rend véritablement vivant, qui nous fait avancer… et j’oserai dire : qui nous fait progresser.

Car nous sommes au bénéfice d’une promesse : « Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira » (cf. Mt 7, 7)
Jésus Christ nous appelle à être des chercheurs patients et persévérants de Dieu, à nous enraciner dans l’amour, la confiance et l’espérance que Dieu nous donne.
Et ainsi, soyons certains que « notre être intérieur se renouvèlera de jour en jour » (cf. 2 Co 5, 16).   
Amen.




[1] Paul parle de « désir ardent » : cf. 2 Co 5, 2.
[2] Pour le dire, avec les mots des disciples et des apôtres, nous marchons à la suite du Christ, parce que nous pensons que Jésus à « des paroles de vie éternelle » (cf. Jn 6, 68), des paroles de pardon, de réconciliation… des paroles qui orientent notre existence, pour la tourner vers le Père… vers la vraie Lumière… pour recevoir la paix et la force qui viennent de Dieu.
A l’image des disciples de l’évangile, nous voulons suivre Jésus, parce que nous avons trouvé en lui le chemin du salut… le Messie, Celui qui nous révèle le visage de Dieu.
Et, si nous l’avons trouvé – ou plutôt, si lui nous a trouvé et saisi – en même temps, nous ne voulons pas cesser de le chercher… nous souhaitons nous conformer le plus possible à ses paroles, dans la mesure où nous reconnaissons en lui, l’envoyé de Dieu, le révélateur du Père, la Parole vivante de Dieu.
[3] Souffle… dont Jésus Christ était le porteur (cf. Mc 1, 9-11)… et qu’il a transmis à ses disciples (cf. Jn 20, 22).