dimanche 26 août 2012

Le Baptême (sanctification) (2ème partie)


Le baptême (2/2) : la sanctification

Lectures bibliques : Mc 1, 1-15 ; Jn 20, 19-23 ; 1 Co 3, 16-17 
Thématique : Le sens du baptême à travers quelques gros mots de la théologie (suite) : la sanctification

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Quelques mots avant d’ouvrir la Bible :

Durant ce mois d’août, nous avons la joie d’accueillir plusieurs baptisés. Après trois baptêmes, il y a trois semaines, nous accueillons aujourd’hui Amelle dans l’Eglise du Christ.
Lors du dernier culte, nous avons médité sur le sens du baptême chrétien, à travers les notions d’« élection » et de « conversion ».
Nous avons vu ensemble que le baptême est le signe de l’amour de Dieu… qu’il atteste de la grâce de Dieu qui nous offre son pardon et son salut.
Nous avons vu que le baptême est lié à la conversion… qu’il est la marque d’un appel qui nous invite à vivre un changement de mentalité et de comportement : une vie nouvelle, sous le signe de la gratuité, de l’amour de Dieu et du prochain.
Enfin, nous nous sommes souvenus que le baptême est reçu au nom du Christ… qu’il nous associe à la vie, à la mort et à la résurrection de Jésus le Christ… et ainsi, qu’il nous inscrit dans la communion avec Dieu le Père.
Aujourd’hui, j’aimerais abordé le baptême à travers une autre notion : celle de « sanctification ».

Lectures bibliques : Mc 1, 1-15 ; Jn 20, 19-23 ; 1 Co 3, 16-17

- Mc 1, 1-15

1Commencement de l'Evangile de Jésus Christ Fils de Dieu : 2Ainsi qu'il est écrit dans le livre du prophète Esaïe,
Voici, j'envoie mon messager en avant de toi,
pour préparer ton chemin.

3Une voix crie dans le désert :
Préparez le chemin du Seigneur,
rendez droits ses sentiers.

4Jean le Baptiste parut dans le désert, proclamant un baptême de conversion en vue du pardon des péchés. 5Tout le pays de Judée et tous les habitants de Jérusalem se rendaient auprès de lui ; ils se faisaient baptiser par lui dans le Jourdain en confessant leurs péchés. 6Jean était vêtu de poil de chameau avec une ceinture de cuir autour des reins ; il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. 7Il proclamait : « Celui qui est plus fort que moi vient après moi, et je ne suis pas digne, en me courbant, de délier la lanière de ses sandales. 8Moi, je vous ai baptisés d'eau, mais lui vous baptisera d'Esprit Saint. »

9Or, en ces jours-là, Jésus vint de Nazareth en Galilée et se fit baptiser par Jean dans le Jourdain. 10A l'instant où il remontait de l'eau, il vit les cieux se déchirer et l'Esprit, comme une colombe, descendre sur lui. 11Et des cieux vint une voix : « Tu es mon Fils bien-aimé, il m'a plu de te choisir. »

12Aussitôt l'Esprit pousse Jésus au désert. 13Durant quarante jours, au désert, il fut tenté par Satan. Il était avec les bêtes sauvages et les anges le servaient.

14Après que Jean eut été livré, Jésus vint en Galilée. Il proclamait l'Evangile de Dieu et disait : 15« Le temps est accompli, et le Règne de Dieu s'est approché : convertissez-vous et croyez à l'Evangile. »

- Jn 20, 19-23

Le soir de ce même jour qui était le premier de la semaine, alors que, par crainte des Juifs, les portes de la maison où se trouvaient les disciples étaient verrouillées, Jésus vint, il se tint au milieu d'eux et il leur dit : « La paix soit avec vous. » 20Tout en parlant, il leur montra ses mains et son côté. En voyant le Seigneur, les disciples furent tout à la joie. 21Alors, à nouveau, Jésus leur dit : « La paix soit avec vous. Comme le Père m'a envoyé, à mon tour je vous envoie. » 22Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et leur dit : « Recevez l'Esprit Saint ; 23ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis. Ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus. »

- 1 Co 3, 16-17

Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu et que l'Esprit de Dieu habite en vous ? 17Si quelqu'un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira. Car le temple de Dieu est saint, et ce temple, c'est vous.


Prédication de Pascal LEFEBVRE / Tonneins, le 26/08/12 / Culte avec baptême

Alors, l’Esprit saint : qu’est-ce que c’est ?... et si j’ose dire : a quoi ça sert ?... quelle est sa fonction ?
La « sanctification » : qu’est-ce que ça veut dire exactement ?

La sanctification : c’est un terme qui évoque un processus de transformation, grâce à l’action de l’Esprit saint, de l’Esprit de Dieu.
C’est un terme qui signifie que Dieu qui est Esprit peut intervenir dans nos vies si nous acceptons – dans la liberté qui est la nôtre – de lui laisser de la place en nous-mêmes, si nous nous ouvrons à l’action de son Esprit.

Le baptême est lié à la promesse de l’Esprit, au don de l’Esprit saint.
Cet Esprit nous est donné. C’est « l’objet de la promesse » selon l’apôtre Paul (cf. Ga 3, 14 ; 4, 6).

L’Esprit saint a le pouvoir de nous transformer intérieurement, dans le sens voulu par Dieu, afin que nous revêtions le Christ – l’image parfaite de Dieu (cf. 2 Co 4, 4) –, que nous soyons conformes à l’image et à la ressemblance de Dieu (cf. Gn 1)… autrement dit, afin que nous soyons saints et parfaits comme Dieu est saint et parfait (cf. Lv 19, 2 ; Mt 5, 48).

Mais il y a un obstacle sur la route de la sanctification : c’est le péché.
Le péché… nous en avons déjà parlé la dernière fois… c’est ce qui nous fait manquer notre but. C’est notre incrédulité, notre orgueil et notre convoitise, qui nous font rater notre cible dans nos relations avec les autres.

Ce n’est donc pas par nous-mêmes, par nos propres forces, que nous pouvons devenir « justes » et « bons ». C’est en accueillant l’Esprit saint, en laissant Dieu agir en nous.
Ce n’est pas par nous-mêmes que nous pouvons nous approcher de Dieu. Mais, puisque Lui s’approche, puisqu’il vient à nous, puisqu’il se donne, nous pouvons « simplement » l’accueillir, le laisser peu à peu nous transformer de l’intérieur.

Pour comprendre cette notion de « sanctification » et la manière d’agir de Dieu, il faut être attentif à ce que disent les passages du Nouveau Testament que nous avons entendus.

* Le début de l’évangile de Marc nous révèle la manière dont Dieu agit dans notre monde.
En revêtant un homme – Jésus – de son Esprit, en faisant de lui le Christ, le porteur de l’Esprit, Dieu intervient dans notre histoire.
Ce n’est pas par magie, en restant à distance, en haut du ciel, mais c’est dans l’en bas de nos vies, par son Esprit, par le don de son souffle créateur et régénérateur, que Dieu agit, qu’il prend chair, qu’il s’incarne, qu’il intervient au cœur de l’humain.

L’évangéliste Marc nous parle d’un baptême d’Esprit saint (cf. Mc 1, 8-11). Il nous fait part du baptême de Jésus.
Ce baptême est le lieu de reconnaissance – unanime pour les quatre évangiles – de Jésus comme étant le Christ, l’envoyé de Dieu, le révélateur du Père.
En recevant l’Esprit de Dieu, Jésus est reconnu comme le « fils » élu, comme le Christ de Dieu : le porteur de l’Esprit.

Cette définition toute simple peut nous aider à comprendre ce que signifie exactement le terme « Messie », le mot « Christ ».
Dans le langage courant, nous parlons souvent de « Jésus Christ », comme s’il s’agissait d’un nom propre. Mais, il faudrait mieux dire « Jésus le Christ » ou « Jésus qui est le Christ ».
Nous n’avons pas affaire à « Monsieur Jésus Christ », mais à un homme – Jésus – choisi par Dieu (oint, consacré) et reconnu par les disciples comme étant le Christ de Dieu.

A travers le récit du baptême de Jésus, les quatre évangiles nous montrent que c’est l’Esprit de Dieu qui fait de Jésus le Christ.
L’homme Jésus de Nazareth est le Christ, parce qu’il est le porteur de l’Esprit, le révélateur de Dieu.
Le plus important n’est pas de savoir à quel moment de la vie de Jésus situer cette reconnaissance : au moment de sa naissance[1] ou au moment de son baptême[2], à la croix ou lors des apparitions du Ressuscité.
Ce qui importe – en reconnaissant, en Jésus, le Christ, le porteur de l’Esprit de Dieu – c’est de confesser qu’en lui, Dieu – qui est Esprit – se manifeste et se révèle… et ainsi que nous pouvons connaître, grâce à lui, le projet de Dieu : sa volonté de salut, de libération, pour les hommes.

Mais le récit du baptême de Jésus nous en dit plus.
Il nous montre la manière dont Dieu se révèle… la façon dont il agit.
Dieu choisit l’homme.
Il a choisi Jésus, en particulier, pour se faire connaître, et Jésus a pleinement répondu à cet appel. Mais cet appel à une dimension universelle. Il s’adresse à l’humanité toute entière. 
Dieu choisit l’homme. Il nous choisit, nous, tels que nous sommes.
Il ne veut pas agir seul, du haut du ciel, mais il choisit d’agir avec nous, en nous, à travers nous, dans l’en-bas de nos vies, en nous donnant son souffle, pour que nous soyons ses bras et ses mains qui accueillent et qui façonnent son Royaume… pour que nous soyons ses représentants, ses mandataires, là où nous pouvons parler et agir conformément à l’Evangile.

Souvent les croyants en phase de doute aigu ou les athées disent que si Dieu existait il n’y aurait pas autant de souffrances et de misères sur la terre.
Pour ma part, je ne veux pas rentrer dans le débat stérile sur l’existence de Dieu, car cette question philosophique est de toute façon mal posée.
Si Dieu est le Vivant, le Créateur, l’Eternel, le fondement de l’être, la puissance d’être, il est au-delà de l’existence… il dépasse, il transcende l’existence dans notre espace-temps.
La vraie question n’est pas de savoir si Dieu existe (ou non), mais comment Dieu – le créateur de l’univers, de tout ce qui existe – agit et intervient dans notre monde, dans notre histoire… comment Dieu vient à nous, pour nous appeler à nous tenir devant lui, à vivre avec lui, pour nous inviter à lui faire de la place dans notre existence.
Ce que nous disent les passages de la Bible que nous avons entendus, c’est que Dieu s’est manifesté par Jésus, avec Jésus, en Jésus, et que, de même, il veut agir de façon incarnée, à travers ses disciples… par nous, avec nous, en nous.
Alors, avant de vouloir convoquer Dieu devant le tribunal des hommes, pour le juger, il faut retourner la question, pour nous la poser à nous-mêmes : que faisons-nous face à la souffrance et la misère humaines ? Acceptons-nous de travailler aux côtés de Dieu, là où nous sommes… d’être ses ouvriers, ses collaborateurs ? Acceptons-nous de mettre toute notre énergie au service de la justice et du Royaume de Dieu, pour bâtir un monde fondé sur les valeurs de l’Evangile ? Acceptons-nous de nous laisser inspirer par l’Esprit de Dieu… d’être ses bras et ses mains qui prennent part à son Royaume ?

Dieu choisit d’agir avec nous, en nous.
Par le don de son Esprit, Dieu, le tout Autre, le transcendant, se fait le Dieu intime et transpersonnel. Il se fait proche.
Il vient incognito dans le monde, pour régner de façon cachée, en se logeant dans le creux de l’humain.

Par son Esprit, Dieu intervient. Il agit discrètement en l’homme. Il agit pour autant que l’homme s’ouvre à lui… pour autant qu’il lui laisse de la place.
Ainsi, Dieu nous rejoint et nous touche de façon incarnée, au travers de l’humain, au travers des autres… par le moyen des gestes et des paroles que nous pouvons recevoir et donner.

Par son Esprit, Dieu nous transforme. C’est lui qui nous inspire lorsque nous vivons dans l’amour du prochain, lorsque nous cherchons ce qui est « juste » et « bon », lorsque nous vivons selon la volonté de Dieu, lorsque nous avons le sentiment de vivre des relations justes avec les autres.

Là où souffle l’Esprit saint… là le Royaume de Dieu se fait proche.
Avec Jésus, le Royaume est devenu tout proche ; il s’est manifesté dans notre monde.

Autrement dit… dans notre existence, dans certaines situations de la vie, grâce à l’amour, à la fraternité, à l’amitié des autres, nous pouvons ressentir la proximité, la présence de Dieu.
Dieu se donne discrètement, de manière à peine perceptible, dans les mots et les gestes qui touchent, qui font du bien, qui encouragent, qui redonnent confiance et espoir.

Le Royaume de Dieu progresse dans notre monde à chaque fois qu’une personne est touchée par la Bonne Nouvelle de l’amour de Dieu, à chaque fois que, dans le cœur de quelqu’un, la peur fait place à la confiance, l’orgueil fait place au service, le cynisme à l’amour… à chaque fois que le calcul fait place à la gratuité, le désespoir à l’espérance.
A chaque fois qu’il est donné à quelqu’un de vivre cela pour lui-même ou d’en témoigner pour d’autres, alors le règne de Dieu – que Jésus annonce – advient sur la terre comme au ciel.

Parce qu’il était le porteur de l’Esprit de Dieu, Jésus a suscité le changement et la transformation des personnes qu’il a rencontré ; il a rendu manifeste le Royaume de Dieu autour de lui.
La vie des disciples… de ceux qui ont croisé sa route… en a été bouleversée et transformée.

Par ricochets, à leur tour, toutes ces vies changées se sont répercutées sur d’autres vies, en suscitant le changement et la nouveauté, de personne en personne.
Ainsi, de génération en génération, l’Esprit saint pénètre les cœurs et accomplit patiemment son œuvre de transformation pour faire advenir le règne de Dieu.

* Pour mieux comprendre ce processus de changement et de transmission du changement, nous pouvons nous arrêter un instant sur le deuxième texte que nous avons entendu.

La fin de l’évangile de Jean (cf. Jn 20, 19-23), nous montre comment le Christ, le porteur de l’Esprit, baptise à son tour les disciples dans l’Esprit, en leur transmettant… en leur insufflant le souffle de Dieu.[3]
En recevant l’Esprit saint, les disciples reçoivent une mission.
Le Ressuscité les envoie proclamer la Bonne Nouvelle de l’amour de Dieu.
Il les envoie libérer les hommes et les femmes qu’ils rencontreront du poids de leur péché, de ce qui les retient captifs, de ce qui les empêche de vivre et d’avancer : l’orgueil, l’égocentrisme, l’indifférence ou la culpabilité qui bien souvent nous enferment et nous empêchent de changer… le mécanisme du mimétisme et de la répétition qui nous enlise dans des comportements sclérosants.
En nous libérant, l’Esprit de Dieu nous conduit à la nouveauté… il nous entraîne dans une dynamique de vie.

Ainsi… comme Jésus avait rendu manifeste le salut de Dieu sur les chemins de Judée et de Galilée, en libérant, en soignant, en aimant, jusqu’à la croix…les disciples sont appelés, à leur tour, à proclamer la Bonne Nouvelle du salut offert par grâce.

Le salut, c’est ce processus de libération et de guérison qu’opère l’Esprit de Dieu partout où il est accueilli, partout où il est accepté et libre d’agir.

Autrement dit… l’Esprit sanctifiant est l’œuvre de Dieu :
C’est une réalité invisible et imperceptible, mais présente et agissante au cœur de notre vie.
C’est Dieu qui se donne lui-même secrètement… en nous donnant son souffle.
En hébreux, l’Esprit, c’est le « souffle »… le souffle créateur et régénérateur de Dieu.
C’est le vent de Dieu, l’air qu’il nous envoie, pour nous permettre de respirer, de nous renouveler, de nous vivifier.
C’est la pression de l’air, l’influence positive que Dieu exerce discrètement sur nous, pour nous permettre de tenir bon durant le long chemin qui commence avec le baptême et pour nous permettre de devenir ses témoins.

Conclusion :

Alors, Frères et Sœurs, en conclusion… que pouvons-nous retenir du sens du baptême, à travers cette notion de « sanctification » ?

En nous donnant son Esprit, Dieu nous offre de cheminer avec lui, de vivre en relation avec lui, de nous appuyer sur lui, de le prendre pour modèle, afin de nous laisser transformer par lui… lui qui n’est que don, amour, bonté et gratuité.

Ainsi, il nous invite à nous dégager de nos errances et de nos comportements mortifères, pour peu à peu nous libérer de nos entraves, pour développer et donner le meilleur de nous-mêmes, le meilleur dans notre vie relationnelle.

La sanctification est une dynamique de transformation de notre être, de notre existence, de nos priorités, de nos attachements… qui s’opère sous l’action de l’Esprit saint.
Cette transformation ne s’opère que dans la mesure où, dans notre liberté, nous acceptons d’ouvrir la porte de notre intériorité à l’action de Dieu, de lui faire de la place, de le laisser agir en nous.

En d’autres termes, nous pouvons retenir ce 1er point concernant le baptême :
Le baptême annonce l’Esprit saint. L’Esprit saint vient opérer en nous un processus de transformation, de sanctification.
Il vient témoigner en nous de ce que nous sommes « enfants de Dieu » (Rm 8, 16).
L’Esprit saint est le souffle qui nous fait appeler Dieu : Père (Rm 8, 15 ; Ga 4, 6), qui rend vivant l’Evangile au cœur de notre existence, qui nous permet d’en vivre et d’en témoigner autour de nous.

Ce processus de transformation a une dimension individuelle et collective. Il concerne l’ensemble de notre vie relationnelle et sociale.
Par nos paroles et nos actes, nous sommes appelés à nous engager conformément à l’Evangile, à témoigner de l’amour de Dieu autour de nous, à prendre part à la conversion et à la libération de notre prochain… en l’aidant à être un homme ou une femme devant Dieu.[4]
En vivant ainsi notre foi, nous sommes appelés à faire connaître le Dieu de Jésus Christ, et à partager avec la communauté des croyants notre expérience et notre témoignage.

En d’autre termes, nous pouvons retenir ce 2nd point concernant le baptême :
Le baptême nous incorpore dans une Eglise, dans une communauté, qui vit sous l’impulsion de l’Esprit saint.
Nous y trouvons des hommes et des femmes qui nous sont donnés comme frères et sœurs à aimer… comme compagnons de route… comme membres d’un même corps (cf. 1 Co 12, 13).
En Christ, nous sommes appelés à nous soutenir fraternellement, à nous épauler les uns les autres dans la découverte de la parole de Dieu et dans l’approfondissement de la foi.

Alors… Frères et Sœurs… sachons accueillir, dans nos cœurs et dans nos vies, le souffle de l’Esprit capable de nous transformer.
Demandons à Dieu qu’il renouvelle en nous, jour après jour, la dynamique de notre baptême, afin que, par l’action de son Esprit, notre vie soit rayonnante de son amour.
Amen.


[1] Comme le dit l’évangéliste Matthieu – Mt 1, 20
[2] Comme le dit Marc – Mc 1, 10
[3] Ainsi, ce qui est annoncé au début de l’évangile (Mc 1, 8 ; Jn 1, 33) se réalise. Parce qu’il est le Christ, le porteur de l’Esprit, Jésus est celui qui baptise ses disciples dans l’Esprit saint.
[4] Parfois, à certains moments de notre existence, nous avons des choix importants à faire ou nous rencontrons des personnes, des amis, qui nous demandent conseil.
Je me suis souvent demandé quel est le critère important, le critère éthique décisif, qui peut nous aider dans cette situation, lorsque nous avons quelqu’un à accompagner, lorsqu’une personne nous demande conseil.
En lisant un texte de Dietrich Bonhoeffer, j’ai trouvé un éclairage et la réponse suivante :
A l’heure de faire des choix, qui engagent ma personne et celle des autres, je peux invoquer l’aide de Dieu… le soutien, le secours de l’Esprit saint… pour lui demander de m’éclairer et de m’ouvrir au bon discernement.
Le critère est le suivant : Comment mon action (mes gestes et mes paroles) à cet instant peuvent aider mon prochain à un être un homme ou une femme devant Dieu.
Se placer devant Dieu… amener ceux que nous croisons à faire de même… voilà une manière de vivre concrètement notre foi.

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