dimanche 20 mai 2012

Mt 5, 38-48

Mt 5, 38-48
Lectures bibliques : 1 Co 13, 1-8a ; Mt 5, 38-48 ; Mt 7, 12
Volonté de Dieu : Rm 13, 8-10
Série de prédications sur Mt 5 à 7 (le sermon sur la montagne) : n°7 – Mt 5, 38-48
Thématique : passer de la logique de la symétrie et de la réciprocité, à l’esprit du don et de la gratuité.

Prédication = voir plus bas, après les lectures

Lectures bibliques

- 1 Co 13, 1-8a

Quand je parlerais en langues, celle des hommes et celle des anges,
s'il me manque l'amour,
je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante.

2Quand j'aurais le don de prophétie,
la science de tous les mystères et de toute la connaissance,
quand j'aurais la foi la plus totale,
celle qui transporte les montagnes, s'il me manque l'amour,
je ne suis rien.

3Quand je distribuerais tous mes biens aux affamés,
quand je livrerais mon corps aux flammes,
s'il me manque l'amour,
je n'y gagne rien.

4L'amour prend patience, l'amour rend service,
il ne jalouse pas, il ne plastronne pas, il ne s'enfle pas d'orgueil,

5il ne fait rien de laid, il ne cherche pas son intérêt,
il ne s'irrite pas, il n'entretient pas de rancune,

6il ne se réjouit pas de l'injustice,
mais il trouve sa joie dans la vérité.

7Il excuse tout, il croit tout, il espère tout, il endure tout.

8L'amour ne disparaît jamais. […]

- Mt 5, 38-48

Vous avez appris qu'il a été dit : Œil pour œil et dent pour dent.
39Et moi, je vous dis de ne pas résister au méchant.
Au contraire, si quelqu'un te gifle sur la joue droite, tends-lui aussi l'autre.
40A qui veut te mener devant le juge pour prendre ta tunique, laisse aussi ton manteau.
41Si quelqu'un te force à faire mille pas, fais-en deux mille avec lui.
42A qui te demande, donne ; à qui veut t'emprunter, ne tourne pas le dos.

4Vous avez appris qu'il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi.
44Et moi, je vous dis : Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent,
45afin d'être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux, car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et les injustes.
46Car si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense allez-vous en avoir ? Les collecteurs d'impôts eux-mêmes n'en font-ils pas autant ?
47Et si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous d'extraordinaire ? Les païens n'en font-ils pas autant ?
48Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait.

- Mt 7, 12

Ainsi, tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le vous-mêmes pour eux : c'est la Loi et les Prophètes.


- Rm 13, 8-10  (volonté de Dieu)

N'ayez aucune dette envers qui que ce soit, sinon celle de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime son prochain a pleinement accompli la loi.
9En effet, les commandements : Tu ne commettras pas d'adultère, tu ne tueras pas, tu ne voleras pas, tu ne convoiteras pas, ainsi que tous les autres, se résument dans cette parole : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
10L'amour ne fait aucun tort au prochain ; l'amour est donc le plein accomplissement de la loi.


Prédication de Pascal LEFEBVRE / Marmande, le 20/05/12.

Le passage de l’Evangile que nous méditons aujourd’hui vient nous interroger sur notre mode de relations aux autres.

Dans notre vie quotidienne, ne nous arrive-t-il pas parfois d’être déçus des autres… d’être déçus de leur réaction ou de leur absence de réaction ?
Nous attendions tant de tel ou tel ami, de telle ou telle connaissance… puis un événement survient dans notre vie ou dans celle de l’autre (une épreuve, un échec, une maladie)… et nous constatons que cette personne n’a pas su manifester ce que nous espérions, qu’elle n’a pas vraiment répondu à notre attente : aucun geste d’affection, d’amitié, d’amour ou de compassion ne s’est produit, alors que nous escomptions un soutien, un mot, une marque d’affection.

Ce genre de déception … dont nous avons peut-être fait l’expérience… peut nous interroger sur ce que nous attendons des autres, sur ce que nous espérons lorsque se construit une relation avec une personne qui progressivement peut devenir un proche, un ami ou une amie.

Nous avons tous besoin de relations pour avancer, pour nous construire, pour grandir.
Nous avons tous besoin de reconnaissance, d’amour et d’amitié.

Mais, s’il nous arrive d’être déçus dans nos relations avec les autres, n’est-ce pas parce que nous attendons de recevoir un jour – sous une forme ou sous une autre – ce que nous avons nous-mêmes donné ?…. n’est-ce pas parce que nous nous sommes investis dans une relation, et que nous espérons de l’autre le même engagement : une relation symétrique, un échange, un partage, de la réciprocité ?

Alors forcément… lorsque ce retour n’est pas au rendez-vous… nous éprouvons une certaine déception et même une certaine amertume. 

Ce constat peut légitimement nous interroger sur notre entourage, sur notre rapport aux autres… mais il doit également venir questionner la nature de nos attentes : ce qui motive parfois, plus ou moins consciemment, notre rapport à l’autre.

En réalité, peut-on construire une relation à autrui dans l’optique de la réciprocité ?
Peut-on construire une relation à autrui dans l’espoir de recevoir, un jour ou l’autre, le fruit de son investissement affectif, de son engagement envers l’autre ?

N’y a-t-il pas là, dans cette manière de voir les choses, dans ce type d’attente, une forme de calcul, d’intérêt, voire d’égoïsme ?
Ne doit-on pas envisager le rapport à l’autre de manière fondamentalement différente, en sortant justement de cette logique de la symétrie et de l’échange, qui caractérise, en réalité, une relation de type commercial, où nous attendons, dans une sorte de retour sur investissement, de récolter les fruits de notre don d’affection, d’amitié ?

Pour être honnête et lucide… n’y a-t-il pas, parfois, dans notre rapport à autrui, une attente de ce type… qui s’intéresse, en partie, à notre intérêt personnel, à ce que l’autre peut éventuellement nous procurer en termes de soutien ou de reconnaissance ?

Dans le passage de l’Evangile que nous avons entendu, Jésus nous invite à envisager toutes nos relations – avec nos proches, nos amis… comme avec ceux qui ne nous aiment pas ou qui nous sont hostiles : nos ennemis – sur un autre mode : celui don et de la gratuité, sans calcul, sans réciprocité, sans penser à notre intérêt, mais d’abord à celui de l’autre, à ce qui peut initier et provoquer un changement d’attitude et de relation à l’autre.

Jésus nous propose un retournement, une conversion complète de notre rapport à autrui : un changement de système, fondé sur l’amour de Dieu, sur la perfection miséricordieuse de Dieu (Mt 5, 48), qui est bon avec chacun – croyants ou incroyants, reconnaissants ou ingrats – puisqu’il distribue généreusement, gratuitement et inconditionnellement « son soleil sur les méchants et sur les bons et… sa pluie sur les justes et les injustes » (cf. Mt 5, 45).

Le pari sous-jacent à cette nouvelle manière de voir les choses, dans la perspective du Royaume de Dieu : du monde nouveau de Dieu, c’est que mon attitude, dans la mesure où elle relève du don, d’un acte gratuit et désintéressé, peut conduire l’autre à changement de regard, à un dépassement de son enfermement ou de son égoïsme, et même à un retournement de son hostilité.
Le pari de Jésus, c’est que l’amour peut changer les relations, transformer les individus et les groupes.

Alors, voyons plus en détail, à travers ce passage de l’Evangile, ce qu’il en est exactement[1] (cf. Mt 5, 38-42) :

« Vous avez appris qu’il a été dit : Œil pour œil, dent pour dent ».
Selon l’antique loi du talion, les problèmes entre personnes doivent être réglés avec exactitude selon le système de l’échange, de la symétrie, en fonction d’une règle de proportionnalité (cf. Ex 21, 24 : « œil pour œil […] main pour main, pied pour pied, etc. »).

« Mais moi je vous dis : ne résistez pas au méchant.
A celui qui te gifle sur la joue droite, tends l’autre joue ;
à celui qui veut te faire un procès et te prendre ta tunique, donne-lui aussi ton manteau.
Avec celui qui te réquisitionne pour faire mille pas, fais-en deux mille avec lui ».
Selon Jésus, une meilleure justice est possible dans les relations humaines, à condition de dépasser le système de la réciprocité.
La meilleure justice réside dans l’adoption par les disciples – c’est-à-dire, par nous, aujourd’hui – de la non-violence comme forme de comportement asymétrique, offensif et créatif.
La meilleure justice se manifeste dans l’excès du don. Car seul le don peut provoquer le changement de l’autre et le faire sortir, à son tour, de la logique de la réciprocité, qui conduit à rendre coup pour coup, à répondre au mal par le mal, à justifier la violence et le chacun pour soi.

Jésus conclut par un conseil pratique :
« Donne à celui qui te demande et ne te détourne pas de celui qui veut t’emprunter ».
Le sujet est invité à donner et à prêter sans calculer.

Pour Jésus, la relation à l’autre – qu’il soit mon ami ou mon ennemi – ne conduit à aucun changement, si elle se déploie dans le système de l’échange et se limite à la réciprocité (qui appartient à la même logique que la rétribution, le mérite, le donnant-donnant).
Seul le système du don et de la gratuité permet d’initier le changement, dans la mesure où il invite l’autre à sortir d’une logique restrictive, centrée sur soi, pour prendre part à une nouvelle dimension de l’existence, plus large et plus ouverte, où l’autre n’est plus considéré par rapport à moi, comme un concurrent ou un partenaire, en fonction de mon propre intérêt, mais où il devient un frère, fils du même Père, qui est bon pour chacun, sans distinction.

Précisément, la seconde partie de notre passage nous livre la raison, la justification, le fondement théologique de ce nouveau système que Jésus nous invite à adopter (cf. Mt 5, 43-48).

« Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. […]
[Mais] si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez-vous ?
Les collecteurs d’impôts ne font-ils pas de même ?
Et si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous de plus ?
Les païens ne font-ils pas de même ? »
Jésus rappelle, ici encore, l’interprétation habituelle de la loi, ce qui règle traditionnellement les comportements, les relations entre individus.
Notre rapport à autrui – notre manière de réagir – est généralement (et naturellement) fondé sur le système de la symétrie : rendre la pareille à ceux qui nous aiment ; rendre l’inimitié à ceux qui nous sont hostiles. C’est également cette logique qui caractérise le comportement des païens et des collecteurs d’impôts. Il s’agit de la mentalité ancestrale et quasi universelle qui préside depuis toujours (et pratiquement partout) la conduite des humains les uns envers les autres.

Mais Jésus appelle ses disciples à dépasser cette manière courante de voir les choses et de réagir. Il nous invite à agir autrement, à faire quelque chose « de plus » (v.47).
C’est cette chose supplémentaire – « extra-ordinaire » – qui change tout.
« Mais moi je vous dis :
Aimez ceux qui vous traitent en ennemis et priez en faveur de ceux qui vous persécutent ».
Pour Jésus, la meilleure justice réside dans la miséricorde inconditionnelle qu’il convient d’exercer, en aimant l’autre comme une personne, indépendamment de ses qualités, indépendamment même de notre sentiment ou de notre intérêt à son égard.
L’amour ne compte pas, « il ne cherche pas son intérêt » – nous a aussi rappelé l’apôtre Paul (cf. 1 Co 13, 5) – mais celui de l’autre.
Car c’est ainsi que Dieu aime, sans calcul, sans compter, gratuitement et généreusement.

« Aimez ceux qui vous traitent en ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent.
Afin de devenir les fils de votre Père céleste, car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons et tomber sa pluie sur les justes et les injustes. […]
Vous, donc, soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait »[2].
Ce qui fonde cette attitude d’amour inconditionnel, c’est Dieu lui-même, c’est l’amour sans limites de Dieu, qui s’adresse à chacun de ses enfants, sans distinction.
Les disciples du Christ sont donc invités à devenir parfaitement miséricordieux comme leur Père est parfaitement miséricordieux (cf. aussi Lc 6, 36). Ils sont appelés à devenir les Fils – les mandataires, les représentants, les ambassadeurs – de leur Père céleste, en adoptant la même attitude que lui, en modelant leur conduite sur la Providence de Dieu, qui s’inscrit dans la bonté, la magnanimité et la miséricorde à l’égard de tous.

Pour suivre le Christ, il faut sans cesse nous souvenir de cet enracinement théologique, de cette possibilité… de cette nécessité… de prendre appui sur Dieu.
Ce n’est pas par nous-mêmes, par nos propres forces, que nous pouvons adopter ce nouveau modèle, ce nouveau comportement, mais c’est en nous appuyant sur Dieu, sur notre relation à Dieu. Car ce nouveau paradigme est uniquement fondé sur la providence de Dieu, sa bonté et sa miséricorde à l’égard de chacun de ses enfants. Il découle de la confiance et de la certitude que Dieu reconnaît et aime chaque personne, inconditionnellement et indépendamment de ses qualités ou de ses mérites.
C’est parce que Dieu agit ainsi, et que nous sommes ses enfants, que nous sommes conduits à faire de même avec nos frères et sœurs. C’est là – pour Jésus – la seule manière de vivre des relations justes, de mettre en pratique la « justice de Dieu » fondée sur la surabondance de l’amour, sur l’esprit du don et de la gratuité.

Ce n’est donc pas un petit changement que Jésus nous invite à faire. Mais c’est un retournement, un changement de centre, une véritable révolution copernicienne qu’il nous invite à opérer. En d’autres termes, c’est une conversion, une nouvelle naissance. Car s’enraciner en Dieu, vivre à son image, vivre de son amour gratuit et inconditionnel, c’est agir en rupture avec le monde, c’est sortir de nos logiques calculatrices, c’est précisément aller à contre-courant des comportements les plus répandus dans notre société, fondée sur le commerce, l’échange, le « donnant-donnant ».

On voit aujourd’hui que ce système basé sur l’échange est a bout de souffle.
Un sociologue canadien Jacques T. Godbout[3] a montré que la réduction des rapports sociaux au système de l’échange – tel que l’idée « libérale » ou plus exactement « néo-libérale » du marché libre le définit – a des effets négatifs quand à la responsabilité des individus les uns envers les autres.
En réalité, la réduction des rapports sociaux au système de l’échange libère l’individu du poids de ses obligations personnelles, de sa responsabilité éthique et de ses loyautés.
Cette libération (qui se concentre sur l’échange, sur l’objet échangé, et non sur les personnes) débouche sur un hyper individualisme. Il présuppose un style de vie qui chosifie, qui réifie la personne de l’autre et qui la fonctionnalise au service de ses propres intérêts.
Dans les faits, lorsque l’échange (ou l’objet échangé) prime sur la personne de l’Autre, notre préoccupation prend une tournure de plus en plus utilitariste. La seule question qui vaille devient alors la suivante : qu’est-ce que cela me rapporte ? Quel est mon intérêt personnel ? Qu’est-ce que cela me procure ? En quoi cela peut-il me servir ?

Au contraire, le dépassement du système de l’échange par celui du don conduit à un changement de perspective. Il produit un retournement… un recentrement de la relation sur l’Autre, sur la personne elle-même, plus que sur l’objet du don.
Il ne réduit pas l’Autre à une relation commerciale, mais le reconnaît comme sujet sur qui peut se porter mon regard, mon amitié ou mon amour… indépendamment de ce qu’il peut ou non me procurer.

Jésus nous invite donc à un changement de mentalité et d’attitude existentielle.
Pour pratiquer la justice (telle que Dieu la veut), pour exercer notre responsabilité fraternelle vis-à-vis de notre prochain, nous sommes conduits à renoncer à la logique de l’échange, au profit de la gratuité.

Alors… précisément… comment vivre ce changement que Jésus nous invite à opérer ?
Pour ce faire, Jésus nous invite à prendre l’initiative de l’amour, sans rien attendre en retour que le fait d’accomplir simplement notre vocation d’enfants de Dieu.
Jésus nous demande de faire les premiers pas, de prendre les devants, de façon unilatérale, afin d’initier le changement, de transmettre l’amour de Dieu autour de nous.

C’est ainsi qu’il faut lire la règle d’or que nous avons entendue :
« Ainsi, tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le vous-mêmes pour eux : c’est la Loi et les Prophètes » (Mt 7, 12 ; voir aussi Lc 6, 31).
Autrement dit : « Comme Dieu agit envers vous, agissez vous de même envers les autres ».

« Agir comme Dieu » : rien de moins ! Pour nous, ce n’est ni naturel, ni évident. Il s’agit plutôt de se laisser saisir, d’accepter d’enter dans une dynamique, dans d’un processus de « devenir » (v.45), de prise de conscience, d’écoute, d’apprentissage, pour advenir à la ressemblance de Dieu (cf. Gn 1, 26), pour peu à peu apprendre à vivre dans la gratuité.
Car l’enjeu est bien là : s’il s’agit de répandre l’amour autour de nous … s’il nous appartient d’être des ouvriers dans la vigne du Seigneur… il ne nous appartient pas, en revanche, de savoir ce que notre prochain fera de ce don, de cette marque d’amitié et de bonté.
Il y a là un risque, un pari. Celui qui prend l’initiative est placé devant la liberté de l’autre. Chacun est libre de donner ou de ne pas donner son amitié, de même que chacun est libre de répondre ou de ne pas répondre à l’amour de Dieu.
En ce sens, l’amour est comme la foi, il nous met face à un choix.
Dieu espère que nous répondront à son amour, dans la foi.
De même, nous espérons que notre prochain répondra à notre amitié.
Mais, rien ne peut le garantir. C’est en cela qu’il s’agit de grâce et de gratuité.
C’est en cela qu’il s’agit d’un don et non d’un échange « donnant-donnant ».
Et c’est parce qu’il existe cette heureuse incertitude que toute vraie relation est de l’ordre du don, d’une aventure ouverte à l’imprévisibilité, à la joie de la surprise, de la découverte et de l’inattendu.

Alors… en dépit de ce risque inhérent à l’amour… en dépit des difficultés à mettre en œuvre ce programme : aimer son prochain jusqu’à aimer ses ennemis … celui qui fait le choix de suivre le Christ reçoit une promesse (et quelle promesse !) :
« Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir » (Ac 20, 35).
« Qui veut sauver sa vie, la perdra ; mais qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Evangile, la sauvera » (Mc 8, 35 ; voir aussi Mt 16, 25 ; Lc 9, 24).

Chers amis, frères et sœurs, enracinons notre existence dans l’amour de Dieu, qui est source de promesses et de dons.
C’est cet amour gratuit qui accomplit la justice et qui nous permet de nous approcher du Royaume des cieux, d’entrer dans une véritable relation de proximité avec Dieu et notre prochain.

Amen.


[1] Cf. M. Stiewe et F. Vouga, Le Sermon sur la Montagne, Labor et Fides, p.96-99.
[2] Mt 5, 48. Cf. Lv 11, 44.45 ; Lv 19, 2.

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