dimanche 4 décembre 2011

Mc 10, 13-16

Mc 10, 13-16
Lectures : Mc 1, 1-8 Mc 10, 13-16 Mc 9, 35-37 Mt 25, 31-40 
Thématique : Accueillir le Royaume de Dieu comme un enfant

Prédication : voir plus bas, après les lectures 

Lectures

- Mc 1, 1-8

1Commencement de l'Evangile de Jésus Christ Fils de Dieu :
2Ainsi qu'il est écrit dans le livre du prophète Esaïe,
Voici, j'envoie mon messager en avant de toi,
pour préparer ton chemin.
3Une voix crie dans le désert :
Préparez le chemin du Seigneur,
rendez droits ses sentiers.
4Jean le Baptiste parut dans le désert, proclamant un baptême de conversion en vue du pardon des péchés. 5Tout le pays de Judée et tous les habitants de Jérusalem se rendaient auprès de lui ; ils se faisaient baptiser par lui dans le Jourdain en confessant leurs péchés. 6Jean était vêtu de poil de chameau avec une ceinture de cuir autour des reins ; il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. 7Il proclamait : « Celui qui est plus fort que moi vient après moi, et je ne suis pas digne, en me courbant, de délier la lanière de ses sandales. 8Moi, je vous ai baptisés d'eau, mais lui vous baptisera d'Esprit Saint. »

- Mc 10, 13-16

3Des gens lui amenaient des enfants pour qu'il les touche, mais les disciples les rabrouèrent. 14En voyant cela, Jésus s'indigna et leur dit : « Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas, car le Royaume de Dieu est à ceux qui sont comme eux. 15En vérité, je vous le déclare, qui n'accueille pas le Royaume de Dieu comme un enfant n'y entrera pas. » 16Et il les embrassait et les bénissait en leur imposant les mains.

- Mc 9, 35-37

35Jésus s'assit et il appela les Douze ; il leur dit : « Si quelqu'un veut être le premier, qu'il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. » 36Et prenant un enfant, il le plaça au milieu d'eux et, après l'avoir embrassé, il leur dit : 37« Qui accueille en mon nom un enfant comme celui-là, m'accueille moi-même ; et qui m'accueille, ce n'est pas moi qu'il accueille, mais Celui qui m'a envoyé. »

- Mt 25, 31-40

31« Quand le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, accompagné de tous les anges, alors il siégera sur son trône de gloire. 32Devant lui seront rassemblées toutes les nations, et il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des chèvres. 33Il placera les brebis à sa droite et les chèvres à sa gauche. 34Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite : “Venez, les bénis de mon Père, recevez en partage le Royaume qui a été préparé pour vous depuis la fondation du monde. 35Car j'ai eu faim et vous m'avez donné à manger ; j'ai eu soif et vous m'avez donné à boire ; j'étais un étranger et vous m'avez recueilli ; 36nu, et vous m'avez vêtu ; malade, et vous m'avez visité ; en prison, et vous êtes venus à moi.” 37Alors les justes lui répondront : “Seigneur, quand nous est-il arrivé de te voir affamé et de te nourrir, assoiffé et de te donner à boire ? 38Quand nous est-il arrivé de te voir étranger et de te recueillir, nu et de te vêtir ? 39Quand nous est-il arrivé de te voir malade ou en prison, et de venir à toi ? ” 40Et le roi leur répondra : “En vérité, je vous le déclare, chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces plus petits, qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait ! ” […]


Prédication de Pascal LEFEBVRE / Marmande, le 04/12/11.

Le temps de l’Avent… c’est le temps de l’attente où nous nous préparons à accueillir Celui qui vient à notre rencontre … pour nous faire connaître le Père (Jn 1,18), pour nous aider à cheminer et à vivre authentiquement notre humanité, pour ressusciter notre espérance.

Qui est-il ce Jésus Christ dont nous attendons la venue ?
Il est le « centre de l’histoire », il est le révélateur du salut de Dieu, il est « la manifestation centrale du Royaume de Dieu dans l’histoire » (P. Tillich).

Alors, attendre et accueillir le Christ, c’est accueillir le Royaume de Dieu qui vient à nous !

Si Dieu est Amour, le Royaume de Dieu, c’est la présence créatrice et agissante de l’Amour, tel que Jésus le Christ l’a rendue manifeste « au milieu de nous » dans l’histoire des hommes (Lc 17,21 ; 11,20).

Pour dire le Royaume de Dieu, Jésus n’a pas trouvé d’autres mots que des comparaisons, des paraboles. Le Royaume de Dieu est semblable à une semence qui germe, du levain qui fait lever la pâte ; à un trésor ou une perle que l’on cherche ; à un roi qui invite à un festin, à des noces ; à un chef d’entreprise qui embauche à toute heure, ou qui confie à ses serviteurs la gestion de son affaire, …
Dans toutes ces situations, il y a toujours une surprise, une part d’inattendu qui nous révèle que le Royaume de Dieu vient à contre-courant des logiques de notre monde.

Ces paraboles sont des approches qui nous invitent à un déplacement, à changer nos façons de voir, de vivre et d’agir. Jésus nous appelle ainsi à cheminer vers le Père, qui nous offre d’accueillir et d’entrer dans son Royaume, sans nous y forcer, dans la liberté qu’offre la foi, la confiance en Lui.

Alors, ce matin, un des textes que nous avons entendu peut retenir notre attention. Il nous indique, en ce temps de l’Avent, comment accueillir le Royaume : « comme un petit enfant ».

« Qui n'accueille pas le Royaume de Dieu comme un enfant n'y entrera pas » (Mc 10,15).

Accueillir le Royaume de Dieu comme un enfant pour y entrer : qu’est-ce que ça veut dire ? et qu’est-ce que cela implique ?

(A) Avant de tenter de répondre à cette question, je crois qu’il faut souligner deux malentendus courants à propos de ce texte.

Le premier consiste à opposer la foi à l’intelligence, à la raison, à la curiosité, au sens critique... Alors être semblable aux enfants, ce serait retomber en enfance, rester naïf, ne pas se poser de questions.
Ce n’est évidemment pas ce que dit Jésus ici.
Il ne s’agit pas d’accueillir le Royaume de Dieu de manière enfantine, voir infantile.
Les enfants sont d’ailleurs souvent loin de cette naïveté qu’on leur prête. Ils ont, au contraire, la capacité extraordinaire de poser des questions désarmantes, des questions qui ne viendraient pas ou plus à l’esprit formaté d’un adulte, des questions qui souvent démasquent nos contradictions, nos logiques artificielles et nos raisonnements tout faits. Il s’agirait plutôt de cultiver la même ouverture et la même vivacité d’esprit que celles des enfants.

Le second malentendu consiste à opposer la maturité et la culpabilité des adultes à l’innocence et à la pureté des enfants….
Alors être semblable aux enfants, ce serait retrouver une innocence ou une pureté originelles.
Ce n’est pas – là non plus – ce que dit Jésus.
Il ne s’agit pas de vouloir retrouver le paradis perdu de l’insouciance et de l’innocence, comme si les enfants eux-mêmes étaient innocents, et ne connaissaient ni l’angoisse, ni la peur, ni le doute. Une telle conception correspond à une vision naïve ou romantique de l’enfance. Comme l’adulte, l’enfant peut connaître l’angoisse, la jalousie, le chantage, la manipulation, et même la culpabilité. Mais, à la différence de l’adulte, il a la capacité de vite tourner la page pour passer à autre chose. Il accepte facilement d’être pardonné et de pardonner. Il est prêt à tout instant à repartir pour vivre de la grâce : une vie nouvelle tournée vers l’avenir. Il s’agirait plutôt de cultiver cette capacité de rebondir et de repartir qui caractérise l’enfant.

(B) Alors, s’il ne s’agit pas de tout cela – ni d’infantilisme, ni d’insouciance, ni d’innocence – quel est cet « esprit d’enfance » que Jésus nous invite à cultiver ? Quels sont les caractéristiques propres à l’enfance qui sont des clés d’entrée pour le Royaume ?

En faisant référence au petit enfant, je crois que Jésus veut mettre en avant une spécificité qui lui appartient : son ouverture et sa disponibilité.

On peut décliner cette aptitude de l’enfant à travers plusieurs aspects. J’en relèverai 5 qui me paraissent importants :

(1) 1er aspect : son état de dépendance et d’humilité

La première chose qui caractérise l’enfant, c’est son état d’extrême dépendance vis-à-vis de son entourage. L’enfant accueille la vie que ses parents lui organisent ; il s’adapte aux rythmes et aux contraintes de ses proches. Dans les premières années de sa vie, il dépend totalement de ceux qui ont la responsabilité et la charge de son éducation.

Dans l’antiquité – contrairement à l’enfant roi d’aujourd’hui – l’enfant est positionné tout en bas de l’échelle sociale et n’a aucun droit. Obéissant et soumis, il constitue souvent une main d’œuvre à bon marché.
En grec, c’est le même terme (pais) qui désigne l’enfant, le jeune esclave et le serviteur.
L’enfant est donc une figure du serviteur, une figure de celui qui est petit et humble.

Cette humilité, c’est une disposition fondamentale pour accueillir le Royaume : se reconnaître petit, pauvre, sans pouvoir, dans le manque ; et rester ouvert pour accueillir, pour écouter, pour recevoir et pour servir.

C’est cette qualité que Jésus nous appelle à développer dans les relations humaines avec nos frères et sœurs : « Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous » (Mc 9,35 ; voir aussi Mc 10,43-45).

(2) 2ème aspect : sa confiance

Un petit enfant ne sait pas faire autre chose qu’accueillir, dans une confiance, une foi ouverte. Dans la relation à l’autre, il absorbe tout ce qu’on lui offre : le lait et les soins, l’amour et la tendresse, la lumière et les couleurs, les sourires et les regards, les choses et les êtres. Il est dans une totale disponibilité à l’autre.

Dans la mentalité de l’époque de Jésus, les enfants sont considérés comme n’ayant aucune capacité de comprendre la Torah, c’est-à-dire la volonté de Dieu.
C’est précisément parce qu’ils sont dans l’impossibilité de comprendre seuls, par eux-mêmes, quoi que ce soit de Dieu et de la Torah qu’il leur est possible d’entrer dans le Règne de Dieu… qui est à recevoir gracieusement… et non à conquérir par l’ascèse physique, intellectuelle ou spirituelle.
Seuls ceux qui se reconnaissent enfants, c’est-à-dire dépendants – et même incapables et incompétents – sont à même d’accueillir et d’entrer dans le Règne de Dieu, car la seule attitude possible est celle de la confiance totale en Dieu.

Autrement dit, c’est la capacité relationnelle des enfants, leur faculté de s’abandonner totalement dans la relation à l’autre, dans l’amour, en toute confiance, qui leur permet de lâcher prise, pour s’en remettre à quelqu’un d’autre : à leur père, à leur mère…
C’est ce « savoir être » avec l’Autre, cette confiance totale qui caractérise l’enfant.

Cette confiance de l’enfant envers ses parents : c’est précisément l’attitude que Jésus nous invite à imiter avec Dieu, pour accueillir son Royaume….  c’est l’assurance de pouvoir appeler à l’aide n’importe quand, d’être toujours accueilli et aimé à tout moment, de pouvoir vivre dans la proximité de Celui qui nous offre son amour, d’avoir confiance en l’avenir, puisque l’enfant est toujours en relation avec son Père.

Bien évidemment, la confiance n’est pas une chose simple : elle implique d’accepter de dépendre de quelqu’un d’extérieur à soi-même, et de recevoir son identité fondamentale – son identité de fils (ou fille) de Dieu – d’un Autre que soi : de Dieu lui-même.
C’est finalement le contraire de ce que nous propose notre société dont l’injonction est l’autosuffisance : chacun doit s’assumer lui-même, se construire et se réaliser par ses propres forces, être indépendant et autosuffisant, pour ne dépendre de personne, et être soi-même le fondement de sa propre réussite.
Or, ce qui caractérise l’enfant, c’est bien sa disposition à accueillir et à recevoir… c’est son acceptation d’être au bénéfice d’un don qui lui vient d’un Autre[1]…. C’est sa faculté d’abandon qui lui permet de s’en remettre totalement à un Autre.

(3) 3ème aspect : sa curiosité

L’enfant est aussi le symbole de celui qui n’arrête pas de questionner, de vouloir découvrir et comprendre.
La confiance qui caractérise l’enfant ne fonctionne pas sans la curiosité, sans le questionnement, sans l’intelligence du cœur, la vivacité d’esprit, et la soif d’apprendre.
Cette curiosité, c’est ce qui permet à l’enfant de découvrir, de grandir, d’apprendre, de changer. C’est une dynamique qui lui permet d’avancer, de se renouveler (2 Co 4,16), de s’orienter, et de recommencer.
C’est là – je crois – une qualité à cultiver lorsque nous avons la tentation de vivre sur nos « acquis », de rester là où nous en sommes spirituellement, de ne plus chercher à progresser, à comprendre, à apprendre, à avancer.
Être semblable à un enfant, c’est vivre dans la fraîcheur du désir, et dans la joie de la découverte…. C’est rester en éveil, garder cette dynamique de questionnement et d’apprentissage.

(4) 4ème aspect : son audace

Un des aspects qui caractérisent l’enfant, c’est son goût pour l’aventure, sa hardiesse, son audace. Bien souvent, l’enfant tente d’outrepasser les limites qu’on lui impose. Il veut tester, risquer, innover. Cette audace vient du fait qu’il n’est pas encore prisonnier des carcans et des conventions qui vont progressivement brider sa créativité.
Or, il faut bien voir que c’est grâce à ses audaces successives, ses prises de risque, qu’un enfant va grandir, progresser, se dépasser.
Cette capacité des enfants doit sans doute nous interpeller – nous, adultes – et nous inciter à nous laisser déplacer, à oser bousculer nos conformismes, nos idées préconçues, nos habitudes sclérosantes, pour nous risquer à accueillir le Royaume dans la nouveauté et l’inattendu.

(5) 5ème (et dernier) aspect : sa capacité d’émerveillement

L’enfant a une capacité d’émerveillement bien supérieure à l’adulte. Il s’étonne de tout, s’émerveille de tout, même des choses les plus simples. Il sait observer, contempler, discerner la beauté des choses et des êtres. Il se réjouit facilement. Il ne craint pas l’inattendu, mais l’accueil, en y trouvant une joie.
Cette aptitude vient sans nul doute des qualités relationnelles de l’enfant : sa spontanéité, sa capacité d’entrer en relation, de recevoir, d’accueillir, d’être comblé, d’ouvrir les yeux.

Finalement, à travers ces 5 aspects, nous voyons que l’essentiel pour accueillir le Royaume de Dieu ne se situe pas dans le « faire », dans les bonnes œuvres, dans nos réalisations, mais dans « l’être », dans la relation, dans notre ouverture pour recevoir ce qui nous est offert.

Autrement dit, le royaume de Dieu ne se mérite pas, mais il se reçoit comme un cadeau.
C’est une attitude de pauvreté (Mt 5,3) qui caractérise l’enfant : sa disponibilité, sa capacité de garder les mains tendues et le cœur ouvert pour accueillir ce qui se présente à lui.
Accueillir le Royaume à la manière d’un enfant, c’est avant tout s’ouvrir au don de Dieu.

(C) Alors, me direz-vous… qu’avons-nous à faire… sinon à attendre et à recevoir dans la confiance ?
S’agit-il seulement d’attendre … d’attendre une grâce, un cadeau… sans rien faire ?

Un certain nombre de textes du Nouveau Testament… qui nous appellent à la vigilance et à la préparation (Mt 25, 13)…. nous appellent effectivement à attendre. Ils nous révèlent, toutefois, que cette attente n’est pas passive, mais active.

Le texte que nous méditons aujourd’hui nous offre, en ce sens, une autre piste, car, s’il s’agit d’accueillir le Royaume de Dieu comme un enfant, comme le ferait un enfant, on peut aussi comprendre l’invitation de Jésus en inversant la proposition : il s’agit alors d’accueillir le Royaume comme on accueillerait un enfant, un petit, un esclave, un serviteur.

Précisément, pour Jésus, accueillir le plus petit, c’est comme l’accueillir lui-même, c’est comme accueillir le Père.
Alors accueillir un enfant, c’est déjà faire place à l’advenue du Royaume « au milieu de nous ».

« Qui accueille en mon nom un enfant comme celui-là, m’accueille moi-même ; et qui m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, mais Celui qui m’a envoyé » (Mc 9, 37).

Accueillir tout ceux que Jésus appelle ici « enfant » et ailleurs « les moindres, les plus petits qui sont mes frères » (Mt 25,40) – ceux qui sont affamés, démunis, étrangers, malades, prisonniers – c’est déjà participer à l’accueil du Royaume.

Alors, bien sûr, cela demande une certaine disponibilité, car accueillir quelqu’un d’autre : un « enfant », un « petit », un « frère », c’est toujours assez dérangeant… cela demande de l’énergie, du temps, une capacité d’accueil et d’écoute.
Cela demande aussi une certaine audace : de dépasser nos peurs, de s’ouvrir à la différence, d’accueillir les personnes que nous croisons sur nos routes, bien que nous n’ayons pas choisi de les rencontrer ou de les fréquenter.
Et surtout, cela demande une grande ouverture d’esprit… car les enfants sont assez imprévisibles. Alors que ce soit au bon ou au mauvais moment, c’est ainsi qu’il faut accueillir la présence de Dieu quand elle se présente… et saisir toutes les occasions.
Cela nécessite, à la fois, d’accepter de se laisser déranger, et de s’occuper de ce petit qui est mon frère – de celui qui est dépendant, faible ou fragile – en lui laissant de la place, en portant mon regard et mon attention sur lui.

Cet accueil est évidemment gratuit, car celui qui est libre dans la foi est aussi serviteur dans l’amour. Mais il est assorti d’une promesse : une promesse de joie, une promesse de vrai bonheur.
(a) A celui qui accueille le royaume comme le ferait un enfant, il est dit : « Heureux les pauvres en esprit : le royaume des cieux est à eux » (Mt 5,3).
(b) A celui qui accueille le royaume comme on accueillerait un enfant, il est dit : « Heureux ceux qui font œuvre de paix : ils seront appelés fils de Dieu » (Mt 5,9).

Il s’agit aussi bien d’une béatitude des enfants ou de ceux qui vivent dans des conditions de pauvreté comparables aux leurs (a), que d’une béatitude de ceux qui les accueillent et font œuvre de paix (b).

Alors, cher(e)s ami(e)s, frères et sœurs, qu’il nous soit donné d’être disponible, confiant, et audacieux, comme des enfants…. des enfants de Dieu chargés de l’accueil et du service de nos frères… qu’il nous soit donné d’accueillir là où nous sommes le Royaume qui vient à nous…. avec la promesse de rencontrer Jésus Christ parmi les plus petits de nos frères et de nos sœurs.
Amen.                           
  P.L.


[1] Il s’agit là d’un des grands thèmes de la Réforme : ce que Luther appelait « la justice passive ». Ce qui rend l’être humain juste, c’est une justice qu’il reçoit gratuitement de Dieu. La seule activité de l’homme consiste à accepter de recevoir son être véritable comme donné par un Autre qui justifie l’existence (indépendamment des actes et des qualités). 

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