dimanche 27 novembre 2011

Lc 24, 13-35

Lc 24, 13-35

Lecture biblique : Lc 24, 13-35  
Culte avec Confirmation (et 1ère communion) 
Thématiques :   - Accueillir la présence du Ressuscité… la Ste Cène (1)
                        - Restructurer notre foi… une nouvelle espérance (2)
                        - Relire sa vie selon la foi… et y discerner la présence de Dieu (3)
                           (Partie (3) partiellement inspirée d’une prédication de Luc Olivier Bosset)
Prédication de Pascal LEFEBVRE / Tonneins, le 27/11/11.


Le passage de l’évangile que nous venons d’entendre – ce récit bien connu des disciples d’Emmaüs – décrit un processus de cheminement, qui aboutit à un retournement du cœur et de l’intelligence :
Les disciples, plongés dans la tristesse, anéantis par la mort de leur maître et en proie à la déception, quittent Jérusalem et font route vers Emmaüs. Mais voilà qu’à la fin de la journée, ils se lèvent, ils font demi-tour et retournent à Jérusalem (v.33).
Le mot qui traduit ce mouvement – se lever (anisthémi) – c’est le même verbe que l’on traduit habituellement par « ressusciter ».
Alors, ce matin, j’aimerai simplement réfléchir avec vous à trois questions :
(1) qu’est-ce qui a produit ce mouvement et ce changement de cap ? (2) qu’a-t-il opéré ? et (3) comment s’est-il produit ?

(1) Le retournement des disciples est le fruit d’une rencontre… une rencontre inouïe qui les a bouleversés, qui a changé leur regard et la nature de leur espérance.
Cette rencontre c’est celle du Christ Ressuscité : celui qui marche à nos côtés mais qu’on ne voit pas : 
« Jésus, s’étant approché, faisait route avec eux, mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître » (v. 15b-16).
Et, au bout du chemin, lorsqu’on le reconnaît, il « devient invisible », insaisissable, il nous échappe :
« Alors leurs yeux furent ouverts et ils le reconnurent, mais il leur devint invisible » (v.31).

Voilà un texte biblique paradoxal ; un texte qui nous parle de passages : passage de la mort à la vie, de la cécité à la reconnaissance, du désespoir à l’espérance.
Tous ces passages sont suscités par un événement : Pâques. Ce mot hébreu « Pessa’h » qui veut dire « passer, sauter par dessus », « passer outre », « passage ».
Il décrit, à la fois, le passage de l’esclavage à la liberté, vécu par le peuple juif lors de sa sortie d’Egypte, et le passage de la mort à la vie, la résurrection de Jésus Christ.
« Pâques », c’est ce mot qui veut dire … que la mort n’a pas le dernier mot… que Dieu a le pouvoir de libérer et de relever les hommes, de surmonter le désespoir et la mort pour offrir la vie… la vie en plénitude.

Alors, si Pâques est un passage, le Christ Ressuscité est un passeur… un passeur qui nous accompagne, qui nous aide à cheminer, à relire notre histoire pour lui donner un sens.
C’est cette expérience de relecture et de résurrection dont sont témoins les disciples d’Emmaüs.

Voilà qu’une rencontre s’offre à eux : une rencontre qui change leur manière de voir et de vivre le présent, une rencontre où l’absence devient nouvelle compréhension d’une présence.

En racontant cette rencontre, l’évangéliste Luc ne décrit pas seulement un événement passé et unique, une apparition du Ressuscité il y a 20 siècles, mais il éclaire aussi quelque chose de notre situation présente, de notre situation paradoxale de croyant – encore aujourd’hui – où se mêlent, à la fois, l’absence de Jésus et la présence du Ressuscité : une présence spirituelle (1 Co 15, 44-45 ; 2 Co 3, 17-18), malgré une absence physique… une présence mystérieuse et invisible.

C’est, en effet, ce qu’atteste nombre de livres du Nouveau Testament : Jésus le Christ est mort Crucifié, il est Ressuscité, il a rejoint le Père, et il/qui nous donne son Esprit pour nous accompagner et nous soutenir jour après jour.

Le récit des disciples d’Emmaüs se situe au premier soir de la résurrection.
- Au début du chemin, le Christ est un inconnu qui vient rejoindre les disciples sur la route. Il est là, présent à leurs côtés. Mais il n’est pas reconnu (v.15-16).
Il en est de même pour nous : lorsque nous endurons des épreuves personnelles, nous nous sentons parfois seuls, désemparés, désespérés. Nous avons l’impression d’être abandonnés, nous sommes écrasés par le découragement, enfermés dans notre incompréhension, aveuglés par notre malheur. Mais, en réalité – imperceptiblement – le Ressuscité fait déjà route avec nous.

- Puis, au fur et à mesure du chemin, les évènements peuvent prendre sens. Et lorsque le Ressuscité est enfin reconnu, à l’étape d’Emmaüs, il devient invisible (v.31-32).
Ce constat est aussi celui que nous faisons, lorsqu’il nous arrive de nous sentir bien, en accord avec nous-mêmes et en communion avec nos proches. Nous pouvons alors ressentir une présence spirituelle – que l’on peut nommer Esprit saint ou Christ – au cœur de la prière, dans le partage de nos relations humaines, en contemplant la beauté intérieure des personnes ou la magnificence de la nature. Mais pourtant, même dans ces moments bénis, Jésus demeure invisible, il n’est pas physiquement à nos côtés.

Il s’agit bien là de la situation qui est celle de la foi : croire sans voir (Jn 20,29), espérer ce que nous ne voyons pas, et l’attendre avec persévérance (Rm 8,25).
Celui qui est présent à nos côtés n’est pas physiquement visible, mais par sa présence spirituelle, il nous accompagne, il nous aide à cheminer.
C’est cette présence spirituelle, cette communion avec le Christ, que nous pouvons vivre dans la Ste Cène. En partageant le pain et le vin, nous participons à la personne et à la vie du Ressuscité, nous nous mettons en sa présence, nous recevons sa parole et sa vie comme ce qui conduit et nourrit notre existence.

Il s’agit bien là de la même situation que celle des disciples d’Emmaüs, lorsqu’ils reconnaissent – dans l’instant de la foi, au cœur de la rencontre – l’identité de celui qui fait route avec eux, au moment de la fraction du pain.
Au moment ultime de la fraternité, au cœur de la communion entre frères, le Ressuscité est là, spirituellement présent au milieu de nous.
« Là où deux où trois sont réunis en mon nom – dit Jésus – je suis au milieu d’eux » (Mt 18,20).
Alors le pain béni et partagé – par lequel nous communions à la vie du Ressuscité – occupe désormais la place du corps invisible de Jésus.
Il est le signe d’une présence, d’une nouvelle alliance entre Dieu et les hommes (1 Co 11,25).

C’est là désormais… dans le partage fraternel de la Parole et du pain… qu’on peut rencontrer le Ressuscité, lui qui a rejoint le Père, qui ne fait qu’un avec l’Esprit Saint.

Chère Alice, chère Laurie, voilà donc le sens de la Ste Cène, de cette première communion que vous allez faire aujourd’hui en même temps que votre confirmation. Par cette communion nous faisons mémoire de ce geste que Jésus a fait la veille de sa mort [le jeudi saint], nous accueillons en nous le signe de sa présence, pour qu’elle fortifie notre foi, qu’elle nous enracine dans notre relation à Dieu, afin de vivre toujours plus pleinement notre humanité (créée à l’image de Dieu), notre vocation d’enfants de Dieu.

(2) J’en viens à ma deuxième question : Qu’est-ce que cette rencontre avec le Ressuscité a opéré pour les disciples ?

Le changement causé par cette rencontre est un bouleversement complet de leur état d’esprit, une résurrection de leur espérance.
Avec la mort de Jésus, les disciples croyaient que tout était fini. Ils pensaient leur maître à jamais disparu et leur espoir définitivement brisé. Cette rencontre inouïe vient renouveler leur espérance.
Celui qui était mort apparaît vivant. Dieu l’a ressuscité des morts ; il a le pouvoir de faire passer de la mort à la vie.
Voilà qu’à la méconnaissance, au désespoir et à l’isolement succèdent la reconnaissance, l’espoir et la communauté.

Il s’agit là d’un véritable retournement. Mais ce changement opère en réalité un décalage dans la foi des disciples, une restructuration de leur espérance.
Les juifs, qui vivaient sous la pression de l’occupant romain, attendaient la délivrance d’Israël. Les deux disciples pensaient que Jésus était Celui qui allait mener à bien cette libération politique et restaurer Israël.
Or, la rencontre avec le Ressuscité ne restaure pas cet espoir déçu. Mais il offre quelque chose de nouveau : une espérance nouvelle.
Le Dieu de Jésus Christ ne nous délivre pas de la souffrance causée par les hommes, de l’injustice ou de l’oppression. Mais, il nous accompagne dans l’épreuve, pour nous permettre de l’intégrer et de la surmonter. Il nous offre sa puissance de résurrection, sa puissance de vie, pour nous aider à traverser l’épreuve. C’est là ce que découvrent les disciples d’Emmaüs.

C’est cette découverte qui restructure leur espérance et les renvoie, à la fin du récit – complètement transformés – d’où ils venaient, à Jérusalem, pour témoigner aux autres de leur rencontre, de ce qu’ils viennent de vivre et de comprendre.

(3) Alors, que s’est-il passé ? Comment le Christ a-t-il procédé pour aider les disciples dans ce passage, dans cette relecture de vie ?

J’en viens, avec cette question, à mon troisième point, qui peut nous apporter quelques pistes lorsque nous réfléchissons – nous aussi – à notre vie, et que nous entamons un processus de relecture de vie, à différentes occasions : - lors d’un événement joyeux : une confirmation (qui est l’occasion de relire son parcours catéchétique), un mariage (qui est l’occasion de relire sa vie de jeune homme ou de jeune femme, et de s’interroger sur nos relations avec nos parents, notre éducation, nos valeurs, nos habitudes, nos projets), - ou lors d’un événement douloureux : la perte d’un être aimé, - ou tout simplement lorsque nous passons d’une année à l’autre, au moments des fêtes de fin d’année, et que nous nous retournons sur l’année écoulée, pour prendre conscience du chemin parcouru.

A différents moments de notre vie, nous avons l’occasion de nous interroger sur ce que nous vivons, sur les personnes, les évènements et les expériences qui traversent notre existence. Ce travail de relecture est nécessaire pour savoir quel chemin emprunter… quelle route va désormais nous permettre d’avancer. Il permet de structurer ou plutôt de re-structurer – de re-configurer – notre histoire, afin de nous tourner vers l’avenir, de faire les bons choix, de « choisir la vie » (Dt 30,19), de prendre avec discernement la bonne direction.

Mais ce travail de relecture des expériences vécues n’est pas toujours simple. Il nécessite un effort de réflexion et d’interprétation, qui prenne appui sur quelque chose ou quelqu’un d’extérieur à nous-mêmes. Car, sans instance critique – permettant de prendre du recul – l’expérience ne conduit à aucune compréhension.

C’est précisément ce travail de relecture que les disciples d’Emmaüs opèrent dans notre récit.
Alors qu’ils sont en train de marcher, de ruminer tout ce qui vient de se passer, ils ne trouvent pas de sens à leur histoire, et leur relecture de vie débouche sur l’impasse, l’incompréhension et le ressassement.
Mais voilà qu’une présence permet de sortir de ce ressassement, de les ouvrir à une nouvelle dimension, et d’opérer un passage, une transformation.
Le récit se fait bonne nouvelle : les deux disciples vont passer de la « mine sombre » (v.17) au « cœur brûlant » (v.32).

L’instance critique qui s’offre à eux, ce sont les Ecritures éclairées par Celui qui vient marcher à leurs côtés, et qui va se faire interprète de l’Alliance, de la Torah et des Prophètes (v.27), pour mettre en résonance la Parole de Dieu avec leur propre expérience, afin d’éclairer ce qu’ils sont en train de vivre, d’ouvrir un espace de sens aux événements passés.

Alors, par quelles étapes exactement les disciples d’Emmaüs sont-ils passés, pour que leur relecture de vie soit fructueuse, pour qu’elle leur permette de prendre la bonne direction, jusqu’à changer de chemin, et faire demi-tour ?
C’est la question que j’aimerais maintenant creuser avec vous – en quelques minutes – en espérant que cela puisse donner des pistes à chacun lorsqu’il entreprend la même démarche.

-       1ère étape

Loin de relire leurs vies seuls, les disciples se sont laissés rejoindre par un inconnu (v.15).
Ce dernier s’introduit dans leur conversation en les interrompant, non pas pour leur proposer une explication pré-établie (clé en main), mais des questions courtes, afin d’offrir aux deux hommes un espace pour se raconter (v.17.19).
Ainsi, avant de se faire parole, le Fils de Dieu vient à notre rencontre en se faisant silence : un silence ouvert et habité, propre à recueillir notre houle intérieure.
Dans l’écoute active, Jésus laisse tout le temps nécessaire aux deux marcheurs pour faire le récit de leur histoire.
Et ce faisant quelque chose s’est passé…quelque chose qui n’apparaît pas tout de suite… mais qui sera confirmé par la suite : ils ont pu prendre une distance d’avec leur trouble.
Ayant pu exprimer leur désolation, cette dernière a moins d’emprise sur eux. La tristesse a pu se dire, elle a été reçue. Voilà que surgit à présent de la perplexité : celle de se trouver devant un tombeau vide (v.22-24).
Face à ce vide, le cœur et l’intelligence se mobilisent pour tenter de comprendre. C’est seulement à ce stade que Jésus se décide à prendre la parole.

-       2ème étape

« Esprits sans intelligence, cœurs lents à croire tout ce qu’ont dit les prophètes ! » (v.25).
Le Christ n’y va pas de main morte ! La réplique peut paraître un peu rude. Mais elle a pour but de déloger les disciples de l’obnubilation –
du ressassement – dans laquelle ils étaient en train de sombrer.
L’apostrophe de Jésus est alors suivie d’un enseignement patient : « Commençant par Moïse et tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes les Ecritures ce qui le concernait » (v.27).
Pas question ici d’un survol rapide. Il s’agit d’une longue visite, au cours de laquelle Jésus se fait interprète et explique les Ecritures, pour faire émerger un sens.
Renversés par les évènements, le cadre mental de nos deux marcheurs est un véritable champ de ruines.
Face à cette réalité, Jésus ne manifeste aucune précipitation. Car se dépêcher serait le meilleur moyen de bricoler, pour finalement reconstruire à l’identique.
Au lieu de cela, Jésus fait de cette épreuve une occasion pour que les deux hommes approfondissent et affinent leur perception de la vie.
Ici, le texte ne nous dit pas que Jésus recommence quelque chose qu’il a déjà fait. Non, il nous dit qu’il commence… La nuance est à relever !

Ainsi de leur décombre émerge non pas le même cadre mental, mais un nouveau, plus vaste. C’est le résultat d’un long travail d’interprétation, visant à donner un sens aux évènements vécus, pour les inscrire dans sa propre histoire. Ce travail vise non à nier ou à exclure l’épreuve, mais à l’intégrer. 

Quand les événements de l’existence viennent broyer le sens que nous donnons à la vie, ce dernier ne se re-construit pas comme il était ; il se construit chaque fois à nouveau.
Ainsi accompagnée, la relecture ne nous installe pas dans la nostalgie d’un passé révolu, elle nous permet de grandir et de gagner en maturité.
Elle nous permet d’entrer dans la troisième étape.

-       3ème étape

Les disciples ont à peine le temps de réaliser qui est vraiment Celui qui les accompagne que ce dernier disparaît (v.31).
Au vu de leur état d’âme du début, ce départ précipité aurait dû les replonger dans la consternation.
Or, c’est tout l’inverse qui se produit. Preuve que leur relecture de vie les a fait mûrir et les a rendu plus réceptifs à l’invisible.
A nouveau, ils se retrouvent seuls ; mais ils ne se sentent plus seuls. Au moment de la fraction du pain, comme en un éclair, ils ont compris !
Ils ont été témoins de la présence spirituelle du Christ. Et cette rencontre a opéré un déplacement, une nouvelle compréhension de soi et du monde[1].
Ils ont intériorisé la façon dont Dieu les accompagne dans la vie… sans s’imposer… en offrant une présence à accueillir… une présence qui nous soutient et nous aide à cheminer.

Aussi complexes que soient les épreuves, Dieu parvient toujours à les surmonter, pour venir jusqu’à nous, nous offrir sa présence et son amour.
Le tombeau vide en est la preuve. Il signifie que Jésus n’est plus là où on l’attendait, parmi les morts. Cette absence ouvre sur une présence invisible, une présence spirituelle qui nous accompagne.
Alors, cette prise de conscience met leur cœur en feu. Voilà les disciples relevés dans leur foi et renouvelés dans leur espérance.
Les voilà prêts à affronter les heurts de la vie, dans la certitude qu’une présence fait route avec eux. 

Voilà donc, à travers ce récit, 3 étapes qui nous sont proposées, pour nous orienter dans notre relecture de vie :
- 1) Se laisser rejoindre par le Christ au moment où nous nous apprêtons à relire notre vie.
- 2) Avec lui, revisiter les Ecritures, afin qu’un sens nouveau émerge dans notre existence, un sens qui ne nie pas l’épreuve, mais qui l’intègre, pour la surmonter et la transformer.
- 3) Expérimenter cette relecture comme une mue… comme une transformation... nous éveillant à l’invisible et à l’acceptation du changement.
Cette transformation nous donne alors un nouveau regard sur nous-mêmes et notre monde, et nous inscrit dans un chemin d’espérance et de confiance… une espérance pour « voir » plus loin, et autrement, au-delà de l’expérience immédiate… une confiance pour « voir » la vie, avec les yeux de la foi.[2]

Frères et sœurs… Alice et Laurie… le texte de l’évangile de ce matin nous rappelle que la foi est un « chemin » ! Le vœu que j’adresse à chacun et chacune d’entre nous, en ce premier dimanche du temps de l’Avent, où nous attendons Celui qui vient à notre rencontre… pour cheminer avec nous …  c’est que nous puissions revivre l’expérience des pèlerins d’Emmaüs : que nous n’ayons pas peur d’ouvrir les Ecritures, de chercher, pour y découvrir une Parole de vie… que nous apprenions à faire nôtres les mots de ceux qui nous ont précédés pour oser confier à Dieu nos routes….que nous mettions en relation notre expérience concrète avec les récits bibliques, pour y trouver un éclairage, une interprétation, qui permettent de relire notre vie, pour peu à peu affiner et élargir le sens que nous lui donnons.

Et si cette relecture ne suffisait pas à ressusciter notre espérance, puissions-nous vivre à nouveau l’expérience source qui fonde l’Eglise : l’expérience où le Seigneur vient lui-même à notre rencontre, pour nous rejoindre et nous encourager.
Amen.
P.L.


[1] Ils découvrent « après coup » que le Ressuscité était « déjà là ».
[2] En d’autres termes, nous pouvons relire notre vie et les évènements qui la traversent à la lumière de l’Evangile… pour y discerner la présence de Dieu. Le théologien protestant et philosophe danois Soren Kirkegaard emploie une très belle formule à ce sujet :
« La vie est comme une lettre d’amour écrite en langue étrangère, et que l’on apprend à déchiffrer peu à peu. D’abord le mot à mot de la lettre, puis le cœur à cœur. Il s’agit d’apprendre à déchiffrer, à travers les événements de nos vies, cette lettre d’amour que Dieu nous adresse personnellement ».

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