lundi 15 avril 2024

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Les méditations proposées sur ce Site se situent dans l'horizon d'une Spiritualité chrétienne... Elles se fondent sur l'interprétation de l'Evangile comme "Bonne Nouvelle", qui nous rappelle qu'une Grâce originelle nous est offerte... laquelle nous ouvre à la liberté et la confiance !

Lors des cultes du dimanche, les Protestants essaient de mettre en lien leur vie présente avec l'Evangile... Il s'agit de se laisser inspirer par l'Esprit au quotidien... de s'ouvrir à quelque chose de Nouveau... 

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Liturgie "découverte du protestantisme"

dimanche 14 avril 2024

L'essence du Christianisme ?

Culte spécial "découverte du Protestantisme" (version 2024)

Lectures bibliquesMc 7, 9-15 ; Mt 6, 20-24. 43-45 ; Jn 14, 6-11 ; Ph 2, 1-2. 5-11 = voir textes en bas de cette page

Thématique : Quel est le message central de l'Evangile ? Qu’est-ce qui constitue l’essence du christianisme ? 

Prédication de Pascal LEFEBVRE - Bordeaux, le 14/04/24 - temple du Hâ (citations issues de : Protestantismes - les textes fondamentaux commentés - Le Point Références (mai - Juin 2014))


Au XIXe siècle, les sermons des pasteurs duraient entre 45 minutes et 1h15… Ce ne sera pas le cas ce matin : je vous rassure !


Aujourd’hui, nos différentes lectures bibliques, qui abordent des thèmes variés, nous entraînent vers une question de fond : 


Qu’est-ce qui constitue l’essence du christianisme ? 


Est-ce la Bonne nouvelle de Jésus-Christ qui annonce la proximité du Royaume de Dieu… duquel il nous invite à nous approcher… dans lequel il nous invite à entrer ?

Ou est-ce la Bonne nouvelle au sujet de Jésus, reconnu comme le Christ de Dieu, l’incarnation de son Verbe, sa Parole vivante ?


Oui… il y a deux évangiles dans l’Evangile… 

Premièrement, l’Evangile que Jésus transmet comme un enseignement qui nous appelle à une transformation, à changer de mentalité et de comportement…  qui induit une nouvelle éthique et une meilleure justice… 

Et, deuxièmement, l’Evangile au sujet de Jésus-Christ, qui révèle son identité, sa venue, sa mort et sa résurrection : celui que présente le Credo. 


Dans la lecture des évangiles, ces deux évangiles sont mêlés… et se renforcent l’un l’autre. Mais, on voit bien qu’ils débouchent sur deux attitudes différentes et complémentaires :


D’un côté, l’évangile du Royaume constitue d’abord une interpellation de Dieu, par laquelle la parole adressée à l’être humain le conduit à une prise de conscience… et à l’adoption d’une autre façon de vivre et d’agir…. 

Il s’agit de suivre le Christ, d’adopter de nouvelle façon de voir et de nouveaux comportements, en entrant dans l’obéissance à sa parole, et en se mettant au service de l’amour du prochain. 


D’un autre côté, l’évangile au sujet de Jésus-Christ, Fils de Dieu, conduit davantage à la louange, à l’adoration, à la confession de foi… pour rendre grâce à Dieu d’avoir ainsi révélé son amour… en venant se manifester et se révéler, pour sauver notre humanité. 


Qu’en est-il pour nous… qu’est-ce qui nous parait prioritaire ?

Nous laisser interpeller par l’Evangile du Royaume ? Ou adorer Jésus-Christ, Fils de Dieu, Verbe incarné de Dieu ?


Les deux aspects sont certainement importants… mais si je pose cette question… c’est que nous avons tous des textes dans la Bible qui nous parlent, qui nous touchent particulièrement et qui sont, pour nous, vraiment centraux. 

Nous avons notre « canon » préféré à l’intérieur du « canon biblique »… et ce canon dans le canon, constitue peut-être notre grille de lecture privilégiée des évangiles. 


C’est la même chose en théologie : de tout temps des théologiens ont mis en avant tel ou tel aspect du Nouveau Testament… comme leur grille d’interprétation centrale de l’Evangile. 


Ce matin - puisqu’on parle du protestantisme - je voulais vous proposer de redécouvrir deux figures protestantes… Adolf von Harnack… et Albert Schweitzer. 

Pour l’un comme pour l’autre, l’évangile est d’abord une parole qui nous interpelle. Elle nous demande de nous engager à la suite de Jésus…


Mais qu’est-ce que ça signifie vraiment « suivre Jésus ? » 


* Une réponse est proposée par le théologien estonien du 19ème siècle, Adolf von Harnack (1851-1930), docteur en théologie, en droit et en philosophie. Il fut enseignant en Allemagne. En 1900, il publie un ouvrage « l’Essence du christianisme » qui va le rendre célèbre. 


L’idée qu’il soutient est que les penseurs chrétiens des premiers siècles ont privilégié des réflexions et doctrines au sujet du Christ, au détriment de la prédication et de l’enseignement de Jésus lui-même. 

Ce faisant, les Pères apostoliques - les premiers théologiens - ont déformé un Evangile essentiellement moral et éthique… celui du sermon sur la montagne… au profit de doctrines et de dogmes étrangers au message de Jésus.

Ce qui a aboutit à la croyance en certains dogmes étrangers au christianisme naissant (comme la foi en la trinité ou la divinité de Jésus). 


Il s’agit désormais pour le chrétien de libérer l’évangile de tout élément extérieur… en revenant aux fondamentaux, en particulier au message d’amour prôné par Jésus, tel qu’il est affirmé, par exemple, en Jean - chap. 13 - où Jésus déclare à ses disciples : « C’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres que tous reconnaitront que vous êtes mes disciples ». 


Il souligne que le croyant, le pratiquant est d’abord celui qui met l’évangile en pratique dans son existence.


Adolf von Harnack va donc mettre l’accent du message de Jésus sur la recherche de la justice et le service d’autrui. 

Pour lui, l’Evangile est avant tout un « message social » qui s’appuie sur un enseignement moral et éthique… et qui implique la fraternité et la solidarité en faveur des plus pauvres. 


Ecoutons quelques extraits de l’ouvrage « l’essence du christianisme » de Harnack :


« D’abord, Jesus trancha nettement les liens qui unissaient [l’éthique et] la morale avec le culte extérieur et les pratiques religieuses.

Il ne voulait absolument plus entendre parler de la recherche intéressée et égoïste des « bonnes œuvres », poursuivies en même temps que l'exercice d'un culte entièrement rituel. 


Il n'a qu'ironie et indignation pour ceux qui laissent leur prochain, voire leurs parents, dans la misère, mais portent, par contre, leurs présents au Temple. 

Sur ce point, il ne connait pas de compromis. 

La charité, la miséricorde a sa fin en elle-même, elle est découronnée, elle est profanée si elle doit être autre chose que le service du prochain.


Deuxièmement, dans les questions morales, il remonte toujours à la source, c'est-à-dire à l’intention [ou l’intentionnalité]. 

De ce point de vue seulement, on peut comprendre ce qu'il appelle « justice supérieure ».


La justice « supérieure » est celle qui subsiste encore lorsqu'on jette la sonde au fond du cœur.

Ceci encore semble être chose très simple, évidente par elle-même ! Et pourtant Jésus a donné à cette vérité la forme tranchante que l'on sait : « Il a été dit aux anciens... mais moi je vous dis. » 

Ainsi c'était pourtant quelque chose de nouveau ! Ainsi il savait que cela n'avait jamais été exprimé avec autant de logique et de souveraineté. 


Ce sujet occupe dans le Sermon sur la montagne une large place ; Jésus y passe en revue, lune après l'autre. toutes les formes principales des relations humaines et du péché humain, pour mettre partout à nu l'intention, pour juger les oeuvres d’après elle, et pour décider, d'après elle, l’enfer ou le ciel.


Troisièmement, tout ce qu’il a dégagé de la traditionnelle compromission avec les éléments intéressés ou ritualistes, tout ce dont il a reconnu le caractère moral, il l’amène à une seule racine, a un seul motif : l'amour. 

Il n'en connaît point d'autre, et l'amour lui-même est Un, qu'il se manifeste comme amour du prochain, du Samaritain, ou de l’ennemi. 


Il doit remplir toute l’âme ; il est ce qui reste quand l'âme meurt à elle-même. Dans ce sens, l'amour est déjà la nouvelle vie. Mais il s'agit toujours de l'amour qui se met au service d’autrui ; dans cette fonction seule, il témoigne de sa réalité et de sa vie.


Quatrièmement, enfin, nous avons vu que Jésus a dégagé l'élément moral de tout alliage étranger, même des liens qui l'unissaient à la religion courante. 


Déclarer qu'il s'agit dans l'Évangile de morale pure et simple, ce n'est donc pas se méprendre. Et cependant, il y a un point - unique, mais décisif - par où Jésus relie la religion et la morale. 

Ce point, il n'est pas aisé de le saisir, car c'est plutôt l'affaire d’impression ; cependant nous trouvons dans les Béatitudes le mot qui le désigne peut-être le plus exactement : l'humilité. 


De l'humilité et de l'amour, Jésus fait une seule et même chose ; l’humilité n'est pas une vertu spéciale, elle est une simple réceptivité, l'expression de notre indigence intérieure, l'aspiration vers la grâce et le pardon de Dieu, en un mot, l'état d'une âme ouverte à Dieu. […]


De ce point de vue on comprend comment Jésus a pu rapprocher jusqu'à les identifier l'amour de Dieu et l'amour du prochain, car l'amour du prochain est sur terre la seule manifestation de l'amour pour Dieu agissant dans l’humilité.


En exprimant dans ces quatre idées principales sa prédication sur la justice supérieure et le commandement nouveau de l'amour, Jésus a tracé le cycle de la vie morale comme personne avant lui ne l'avait encore fait. 

Et lorsque sa pensée menace de s'obscurcir à nos yeux, il faut toujours nous plonger à nouveau dans la méditation des Béatitudes : elles contiennent sa morale et sa religion, unies dans leur racine, et libérées de tout élément extérieur et particulariste. »


Pour retrouver l’essence du christianisme, il faut donc, selon Adolf von Harnack, revenir à cet Evangile du Royaume et aux Béatitudes. 


[Plus tard, le thème central du « Royaume de Dieu », du règne de Dieu, du combat pour le monde nouveau de Dieu, va devenir le coeur des luttes du mouvement du « christianisme social » au tournant du 19eme et 20 ème siècle.]


* De façon plus brève, nous pouvons aussi examiner la pensée d’un autre théologien : Albert Schweitzer (1875 - 1965) qui s’interroge, également, à sa manière, sur l’essence du christianisme. 


Albert Schweitzer est docteur en philosophie, en théologie, médecin et enseignant. Il se fait connaitre du monde universitaire en publiant une Histoire des recherches sur la vie de Jésus (en 1913). 


Tout en critiquant les diverses biographies de Jésus publiées depuis un siècle et demi, il explique que nous ne pouvons pas connaitre le Jésus historique. En revanche son message est clair : c’est l’annonce d’une catastrophe cosmique qui mettra un terme au monde actuel et inaugurera un monde nouveau : le « Royaume de Dieu », conforme à la volonté divine. Aussi le croyant d’aujourd’hui doit traduire cette réalité en termes éthiques. 


Jésus nous invite à transformer le monde pour qu’il devienne plus proche de ce que Dieu veut. Le « Royaume » est la fin, le but à poursuivre et non pas un achèvement temporel. Ce but, cet accomplissement est la priorité qui doit orienter la vie chrétienne. 


Celle-ci ne doit donc pas regarder vers le passé, vers la Croix et la Résurrection de J-C, ce que Schweitzer appelle « le drame rédempteur de notre dogmatique », mais vers l’avenir, comme l’a fait Jésus, c’est-à-dire vers la venue du Royaume de Dieu dans notre coeur et dans le monde. 

« La nature du christianisme est constituée par la prédication de Jésus du Royaume qui est proche ». Le centre de gravité de la foi chrétienne se situe dans l’avenir, dans la venue du Royaume. 


Voici un extrait de son livre Histoire des recherches sur la vie de Jésus, « Considération finale » (1913) : 


« Notre religion, dans la mesure où elle s'avère spécifiquement chrétienne, ne consiste pas à instituer un culte de Jésus, mais à vivre une relation mystique avec lui. […] Il y a communauté dans la seule mesure où nous partageons entre nous et avec lui une même volonté de placer au-dessus de nous le Royaume de Dieu, résolus à le servir de toute notre foi et de toute notre espérance [...] 


C'est comme un inconnu, sans nom, que [le Christ] vient vers nous, comme, en son temps, sur les rives du lac de Tibériade, il s'était approché de ces hommes qui ne savaient qui il était. Il nous dit la même parole qu'à eux : « Toi, suis-moi », et nous met en face des tâches qu'il nous appartient, en son nom, d'accomplir à notre époque. [...] 

À ceux, sages ou hommes simples, qui lui obéiront, il se révélera par la paix, l'action, les luttes et les souffrances qu'ils vivront en communauté avec lui […]. » 


Pour Schweitzer (cf. Ma vie et ma pensée, 1931), la foi authentique est faite de trois composantes étroitement liées : la mystique, la pensée et l’éthique. 


Il appelle mystique - ou piété - le contact vivant avec ce qui dépasse l’homme. Elle ne donne pas une connaissance de Dieu, mais elle établit une relation personnelle et intime avec Lui, et permet de recevoir force, ressourcement et courage. 


La foi a aussi besoin de la pensée, pour ne pas perdre le sens et ne pas tomber dans la superstition. La pensée permet de corriger et de donner de la vigueur à la religion. 


L’éthique, enfin… elle a pour principe fondamental « le respect de la vie » (qui correspond au commandement d’amour de Jésus), qui nous invite à l’engagement et au service… au service de la vie. 


Schweitzer dira, en ce sens, que c’est cette conscience éthique qui appelle à l’action pour faire reculer la souffrance humaine et apporter la délivrance. 


Il distingue ainsi l’optimiste, le pessimiste et le chrétien : L’optimisme est celui qui juge le monde bon et l'accepte tel qu'il est ; le pessimisme le considère comme mauvais et le refuse. Le christianisme est à la fois optimiste (il a conscience de la valeur de la vie et du monde) et pessimiste (il trouve que ce monde va mal, qu’il est plein de misères et d'injustice). Il n'accepte ni ne fuit le monde, mais s'y engage et y travaille pour l'améliorer. 


Jésus nous le demande, la pensée nous y incite et la mystique nous en donne la force. 

Pour lui, beaucoup plus que les dogmes, les croyances et les rites, ce service de la vie définit la religion authentique.


* Voici donc… chers amis… la pensée deux théologiens protestants qui, bien que très différents, ont remis au centre de la pensée chrétienne l’évangile du Royaume et valorisé un christianisme engagé, social, moral et éthique. 


Qu’en est-il pour nous ? Quelle est notre manière de lire l’évangile ? 

Qu’est-ce qui nous semble prioritaire dans l’Evangile proclamé par le Christ ?


C’est à ces questions que tente de répondre tout lecteur ou prédicateur de l’Evangile : essayer de transcrire l’Evangile, comme une Bonne Nouvelle pour aujourd’hui… une bonne nouvelle qui nous offre confiance et courage… qui nous relève… mais aussi qui nous appelle à un dépassement… à une transformation… dans l’union avec le Seigneur et avec les autres. 

L’Evangile nous envoie dans le monde, pour être des disciples du Christ, des artisans du Royaume. 


Quelle bonne nouvelle avons-nous entendu aujourd’hui dans la Bible ? 

Peut-être celle d’un Evangile qui nous invite à participer au Royaume de Dieu, ici et maintenant !


Chacun peut se mettre personnellement à l’écoute de l’Evangile… et laisser l’Esprit saint le guider… pour qu’il éclaire sa vie et qu’il la rende vraiment vivante, ouverte à Dieu et aux autres !  


Amen. 


Lectures bibliques


Mc 7, 9-15


9 [Jésus]disait encore [aux Pharisiens] : « Vous êtes habiles pour rejeter le commandement de Dieu afin d'établir votre propre tradition ! 10 Moïse a dit en effet : “Tu respecteras ton père et ta mère”, et aussi “Celui qui maudit son père ou sa mère, qu'il soit mis à mort.” 11 Mais vous, vous dites à quelqu'un : “Tu as le droit de déclarer à ton père ou à ta mère : Ce que j'aurais pu te donner pour t'aider est Corban”, ce qui veut dire une “offrande réservée à Dieu”. 12 Et donc vous autorisez cette personne à ne plus rien faire pour son père ou sa mère ! 13 De cette façon, vous annulez la parole de Dieu par la tradition que vous transmettez. Et vous faites beaucoup d'autres choses du même genre. » 14 Jésus appela de nouveau la foule et il leur disait : « Écoutez-moi, vous tous, et comprenez bien : 15 Il n'y a rien de ce qui est extérieur à une personne qui puisse la rendre impure en entrant en elle. Mais ce qui sort d'une personne [ce qui sort du coeur de l’être humain, les intentions mauvaises], voilà ce qui la rend impure. »

Mt 6, 20-24. 43-45


Je vous le dis : si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des Pharisiens, non, vous n’entrerez pas dans le Royaume des cieux.

21 « Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens : Tu ne commettras pas de meurtre ; celui qui commettra un meurtre en répondra au tribunal. 22 Et moi, je vous le dis : quiconque se met en colère contre son frère en répondra au tribunal ; celui qui dira à son frère : “Imbécile” sera justiciable du Sanhédrin ; celui qui dira : “Fou” sera passible de la géhenne de feu. 23 Quand donc tu vas présenter ton offrande à l’autel, si là tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, 24 laisse là ton offrande, devant l’autel, et va d’abord te réconcilier avec ton frère ; viens alors présenter ton offrande. […]

43 « Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. 44 Et moi, je vous dis : Aimez ceux qui vous traitent en ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent, 45 afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux, car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et les injustes.


Jn 14, 6-11


6 Jésus dit [à Thomas] : « Je suis le chemin et la vérité et la vie. Personne ne va au Père si ce n’est par moi. 7 Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. Dès à présent vous le connaissez et vous l’avez vu. » 8 Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père et cela nous suffit. » 9 Jésus lui dit : « Je suis avec vous depuis si longtemps, et cependant, Philippe, tu ne m’as pas reconnu ! Celui qui m’a vu a vu le Père. Pourquoi dis-tu : “Montre-nous le Père” ? 10 Ne crois-tu pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ! Au contraire, c’est le Père qui, demeurant en moi, accomplit ses propres œuvres. 11 Croyez-moi, je suis dans le Père, et le Père est en moi ; et si vous ne croyez pas ma parole, croyez du moins à cause des œuvres elle-mêmes.


Ph 2, 1-2. 5-11


1 S’il y a donc un appel en Christ, un encouragement dans l’amour, une communion dans l’Esprit, un élan d’affection et de compassion, 2 alors comblez ma joie en vivant en plein accord. Ayez un même amour, un même cœur ; recherchez l’unité […]

5 Comportez-vous ainsi entre vous, comme on le fait en Jésus Christ : 6 lui qui est de condition divine n’a pas considéré comme une proie à saisir d’être l’égal de Dieu.

7 Mais il s’est dépouillé, prenant la condition de serviteur,

devenant semblable aux hommes, et, reconnu à son aspect comme un homme,

8 il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, à la mort sur une croix.

9 C’est pourquoi Dieu l’a souverainement élevé

 et lui a conféré le Nom qui est au-dessus de tout nom,

10 afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse, dans les cieux, sur la terre et sous la terre,

11 et que toute langue confesse que le Seigneur, c’est Jésus Christ, à la gloire de Dieu le Père.